Préparation des champs, culture, traitement, récolte, acheminement, tri, emballage, préparation, … la liste est encore très longue avant que vous ne puissiez déguster votre produit.
Ceci est bien souvent imperceptible du grand consommateur mais les challenges à relever sont innombrables entre le champ et l’assiette.
Challenges d’autant plus compliqués à résoudre avec les enjeux qui courent :
Nourrir 7,7 Milliards d’humain sur Terre avec une tendance à la hausse de 1,2% par an,
Mieux répartir les denrées alimentaires pour éviter les gâchis aberrant et les famines navrantes,
Jongler avec un climat capricieux qui joue avec les extrêmes entre sécheresse et inondation,
Mieux manger avec une exigence réglementaire de traçabilité mais également impulsé par les consommateurs soucieux d’inverser la tendance,
Pour être efficace il faut agir sur chacun des maillons de la chaîne Production – Supply Chain – Vente tout en ayant une approche holistique.
Plusieurs révolutions ont bouleversé ces champs d’activité ces dernières décennies, une autre est en marche il s’agit de l’Internet Of Things.
L’IoT dans le champ : Agriculture 4.0
La production de denrées alimentaires est un secteur critique répondant à notre besoin primaire de se nourrir. Vous, moi, nous sommes désormais tous quasi dépendants de cette production qu’elle soit agricole, piscicole, …
Il faut optimiser les productions tout en respectant dame nature et ses ressources mais également les consommateurs finaux en garantissant une nourriture saine et de qualité.
La culture intensive est toujours très utilisée de par le monde mais aux vues des dégâts engendrés, des méthodes plus respectueuses ont émergé : agriculture raisonnée, durable, biologique, mais elles ne sont pas forcément viables dans tous les contextes (la perte de production pouvant se traduire par une perte de rentabilité sur un secteur déjà difficile et malmené).
C’est là que les nouvelles technologies et l’IoT entrent en jeu.
A bien des égards il peut être aberrant et contre nature de barder de capteurs cette dernière.
Et pourtant, quelques capteurs/actionneurs connectés …
… bien localisés avec une empreinte faible sur l’écosystème constituent un important levier d’optimisation pour :
Prédire la météo (à l’échelle de l’exploitation) et agir en conséquence,
Optimiser l’utilisation des ressources (eau, électricité, traitement, nourriture, …) en répondant au juste besoin (en quantité et en temporalité),
Déceler les comportements anormaux et les prémisses de maladies pour intervenir en anticipation,
Contribuer au bien être animal,
Identifier précisément les niveaux de maturation pour récolter au bon moment et limiter les pertes,
Préserver la qualité de la marchandise stockée,
Connaître en temps réel le stock disponible,
Diminuer la pénibilité du travail en automatisant certaines activités,
Limiter la pollution, l’usage de la biochimie (pesticide), et l’impact sur la faune et la flore.
La GreenTech rayonne de plus en plus avec des solutions innovantes et diversifiées, que ce soit sur les objets connectés eux mêmes mais également sur les plateformes IoT spécialisées (Sencrop, Libelium, Observant, Agrilab.io, pycno, arable, …).
En France, la valorisation des données Agricoles est lancée, la société API AGRO a créé une place de marché (AgDataHub) permettant aux éditeurs de services digitaux, notamment les start-up, de co-développer de nouvelles applications web et mobiles pour l’agriculture numérique.
Bien que ce paroxysme de la maîtrise de l’environnement et de la réutilisation des ressources en circuit fermé est parfaitement atteint dans les cultures hydroponiques, ces moyens technologiques peuvent trouver leur place dans tous types de production de par leur polyvalence d’emploi et leur facilité de mise en œuvre.
L’IoT dans la Supply Chain : Industrie 4.0
2 tonnes de poissons frais arrivent au port, 1 tonne de fraises sortent de l’exploitation, la course contre la montre démarre pour mettre ces denrées sensibles et périssables à disposition des consommateurs finaux.
La Supply Chain entre dans la danse avec son infrastructure (Entrepôts, chaînes mécanisées, poids lourds, camionnettes réfrigérées, …), ses processus très normés et son lot d’enjeux :
Comment garantir la chaîne du froid : pas uniquement au niveau du contenant (palette) mais également au niveau du contenu (poisson) lui-même ?
Comment géolocaliser mes flux d’entrées/sorties de marchandise ?
Comment optimiser le temps de transport et éviter les retards ?
Comment automatiser le rapprochement de données entre marchandises commandées et marchandises livrées ?
Comment garantir la qualité de mon aliment fragile à son arrivée à destination ?
…
L’accessibilité, l’autonomie et la performance des capteurs IoT couplés à un réseau 0G (LPWAN) peuvent faire des miracles …
Equiper vos moyens de transports et vos containers d’un tracker GPS pour :
les suivre en temps réel et adapter les parcours et moyens à mettre en oeuvre en fonction des aléas rencontrés sur le trajet,
gérer vos flux intermodaux d’entrée/sortie,
garantir la disponibilité de vos moyens de transport pour la prise en charge d’une nouvelle marchandise,
Placer des capteurs de températures / hygrométrie dans vos moyens de transport mais également au coeur de la marchandise pour agir au besoin sur les équipements de régulation afin de préserver la qualité des produits et garantir le respect de la chaîne du froid,
Installer des capteurs de mouvement et vibration pour déceler le malmenage de vos marchandises et :
agir en conséquence auprès de vos équipes, équipements et partenaires,
router la marchandise abîmée sur une voie parallèle plutôt que de la livrer à la poubelle
Étiqueter vos Unités de Conditionnement avec des tags RFID pour automatiser l’identification et le calcul de la quantité de marchandises reçues.
… en intégrant cet écosystème IoT au Système d’Information Supply (Warehouse Management System, Warehouse Control System, Manufacturing Execution System), l’ensemble devient connecté, plus efficient et proactif face aux défis et aléas à relever.
L’IoT en point de vente
Malgré la forte progression de l’e-commerce, 90% des ventes sont toujours réalisées dans les points de vente (PDV) physiques.
Ces derniers, en passant leurs commandes de marchandises, se positionnent en clients des deux précédents maillons (Production et Supply Chain).
Ils ont donc une responsabilité certaine sur :
la répartition des produits alimentaires,
le gâchis alimentaire
Mais également des exigences fortes sur la performance et l’agilité des deux précédents maillons pour obtenir de la marchandise de qualité en temps et en heure convenus.
Les points de vente ont finalement trois enjeux fondamentaux :
Piloter finement leur stocks pour à la fois :
éviter les ruptures qui engendrent un manque à gagner sur les ventes manquées et une insatisfaction client,
éviter le sur-stockage qui coûte cher et peut générer un important gâchis alimentaire
Vendre une marchandise de qualité pour…
… Satisfaire et fidéliser les clients.
Là encore les acteurs de l’IoT ont su cerner ces cas d’usage et proposer des solutions aux Retailers pour optimiser les processus clés de leur métier :
Utiliser des racks, étagères, présentoirs connectés afin de connaitre l’état réel des stocks en rayon pour optimiser le processus d’achalandage et de réapprovisionnement,
Utiliser des armoires réfrigérées connectées permettant de monitorer finement leur bon fonctionnement afin d’ intervenir rapidement en cas de panne et ainsi éviter les pertes de marchandises sensibles,
Remplacer les étiquettes papiers par des étiquettes électroniques connectées afin d’optimiser les processus d’affichage des prix de vente mais également pour afficher des informations recherchées par les consommateurs (traçabilité, ….)
Utiliser des caméras connectées (sous réserve d’autorisation) pour analyser la fréquentation, le comportement des consommateurs en fonction de la période et adapter en conséquence les commandes de marchandises,
Donner de l’autonomie aux clients pour que leur parcours de courses et d’achat soit agréable et efficace avec des solutions de self scanning, de panier connecté ou de casier connecté pour le retrait de marchandises en Click & Collect.
L’IoT sur chacun des maillons de la chaîne (Production, Supply, Retail) a su s’adapter et décliner des solutions efficaces pour répondre à leurs enjeux propres. Le challenge à relever pour atteindre l’efficience de l’ensemble, réside dans la capacité de chacun des maillons à s’intégrer (partage de données IoT/métier) avec les autres pour créer un écosystème connecté et intelligent au service du “mieux manger” et d’un environnement durable.
Comment continuer à garantir une qualité de service à vos collaborateurs ?
Téléconférence, hébergement dans le Cloud, outils collaboratifs, prise en main à distance et autres solutions technologiques existent et permettent à vos collaborateurs de continuer leur mission, même en cas de mise en télétravail massive et forcée.
Mais une fois les solutions déployées pour vos utilisateurs, qu’en est-il du support de ces nouvelles pratiques, des procédures maîtrisées par vos équipes et des modes opératoires éprouvés ?
Si la transformation numérique a été menée tambour battant afin de répondre à une urgence spécifique, les modes de fonctionnement des équipes IT ont eux aussi besoin de muer.
Restez visibles auprès de vos utilisateurs
On ne le répètera jamais assez, il est primordial dans ce genre de situation de garder le contact avec ses équipes (et nous vous partageons 8 conseils pour tirer parti du confinement), en revanche, il est important de ne pas délaisser vos utilisateurs.
Profitez de cette situation complexe pour aller à leur rencontre avec une communication adaptée et répondant à leurs questions avant que celles-ci ne vous arrivent par les canaux habituels.
Que ce soit un nouveau lien à créer, ou une communication à réactualiser, prenez le temps et le soin de vous adresser à vos utilisateurs pour qui les repères ont également été chamboulés.
Contrôlez la satisfaction de vos collaborateurs
La chaîne de support se doit d’assurer à vos collaborateurs un accès aux moyens et informations de l’entreprise, mais également supporter les canaux de communication avec leurs collègues. Cette chaine est souvent sous tension, mais l’aura rarement été autant qu’en cette période de télétravail massif, ce nouveau niveau de stress a-t-il des répercussions sur la qualité du service rendu à vos utilisateurs ?
Assurez une bonne analyse des enquêtes de satisfaction à disposition, mais mettez également bien l’accent sur les problèmes remontés par vos utilisateurs. Tentez d’identifier au plus vite le ou les petits changements qui peuvent apporter un grand plus à l’ensemble de votre population.
Adaptez vos indicateurs
Les taux de décrochés, nombre d’escalades, la taille de votre backlog restent certes importants à surveiller, contrôler et commenter, mais le temps est aussi à remettre en perspective ceux-ci, et d’aller chercher de nouveaux indicateurs clefs qui peuvent bénéficier à vos équipes, votre entreprise, et surtout vos collaborateurs.
Cette période de télétravail massif peut devenir une opportunité de mesurer le taux de pénétration véritable de la transformation numérique au sein de votre structure. Cette période peut être, avec les opérations quotidiennes sous contrôle, un laboratoire vivant qui vous permettra de constater l’efficacité des moyens mis à disposition :
Vérifiez que vos solutions déployées répondent aux besoins exprimés –ou non- de vos utilisateurs, sont-elles seulement connues de ceux-ci ?
Y a-t-il des solutions utilisées par les utilisateurs qui sont hors de votre catalogue maîtrisé, que leur apportent-elles de plus ?
Avez-vous déployé assez, ou trop peu de solutions, de licences ? Quelle zone IT manque de ressource, ou de souplesse ?
Pour une équipe IT – quelle que soit son importance – le temps de crise arrive avant même celle-ci, l’équipe se doit de pouvoir répondre à la demande de mise au télétravail massif et préparer le bon environnement numérique de l’entreprise pour les utilisateurs.
Les équipes IT ont pu répondre à ce défi et il est désormais possible de profiter des circonstances exceptionnelles en travaillant la relation de confiance avec les collaborateurs, et en mesurant les impacts réels des moyens à disposition dans votre environnement.
Une fois le retour à la normale entamé, vos métriques de service classiques redeviendront les indicateurs de base, mais les nouveaux indicateurs de satisfaction et de pénétration de la transformation numérique vous permettront d’aller plus loin. Une fois cette période difficile passée, le focus sur l’amélioration continue et la transformation numérique de l’ensemble de l’organisation pourront profiter de cette expérience et des actions lancées.
Avec 30 milliards en 2020 alors qu’ils n’étaient encore que 5 milliards hier, les objets connectés deviennent omniprésents dans les entreprises. Ils impactent la relation client, permettent de créer de nouveaux usages et introduisent de nouveaux modèles de business.
Cependant, de nombreuses organisations se trouvent mal préparées pour faire face à la profondeur et à l’ampleur d’un tel changement. Heureusement, ces mêmes entreprises disposent déjà en interne d’une expertise pouvant faciliter la transformation à plusieurs niveaux : l’architecture d’entreprise.
Quelles sont les grands familles d’architectures autour de l’IoT ?
Avant de parler du rôle des facilitateurs, intéressons-nous aux types d’architectures autour des objets connectés que nous pouvons regrouper synthétiquement en 4 grandes familles :
Device to Device (appelée aussi machine to machine M2M) : Les objets connectés, au sein d’un même réseau local, se connectent généralement à l’aide de protocoles sans fil (Bluetooth, WIFI, …) ou via des connexions physiques.
Device to cloud : les objets connectés se connectent directement au cloud, généralement à travers le réseau longue portée (réseau mobile classique, réseau dédiée aux objets connectés, …). Les données sont ensuite analysées et mises en valeur.
Device to Plateform : les objets connectés transfèrent les données vers le cloud via une plateforme. Cette dernière recueille, centralise et communique les données au cloud par le biais d’une connectivité réseau supplémentaire (réseau mobile, WIFI, réseau filaire, …)
Cloud to cloud : cette architecture est axée sur un processus de cloud décentralisé. Chaque structure possède son cloud privé de gestion des données mais aussi partage ses données dans un cloud central accessible par des tiers. Prenons l’exemple d’un bâtiment intelligent qui reçoit des données provenant de thermostats intelligents et d’ampoules électriques intelligentes. Les données sont stockées dans un cloud privé à ce bâtiment. Ensuite, Les données peuvent être transférées dans un cloud public plus important (à l’échelle de la ville) pour permettre des analyses plus globales.
L’architecture d’entreprise comme vecteur de la transformation…
Aujourd’hui et plus que jamais, il devient impératif pour les entreprises de briser les cloisonnements organisationnels afin de maximiser la valeur produite de bout en bout dans l’ensemble de l’entreprise et le service rendu aux clients.
Dans cette optique, l’architecture d’entreprise a pour rôle d’aider les entreprises à tirer bénéfice de la transformation induite par le déploiement des objets connectés. Réussir cet accompagnement passera, pour l’architecture d’entreprise et les parties prenantes, par des réflexions autour de (liste non exhaustive) :
La gestion des données massives : les premiers déploiements autour des objets connectés à grande échelle au sein des organisations, produisent des données qui sont souvent cloisonnées et fragmentées (souvent au reflet de l’organisation), ne permettant pas de fournir le niveau d’information nécessaire pour justifier de lourds investissements. Sans structure appropriée, la quantité de données s’avère écrasante et les informations les plus utiles seront noyées. Pour maximiser la valeur produite par ces données, l’architecture d’entreprise contribuera à la stratégie et l’opérationnalisation des données provenant des dispositifs connectés au sein de l’organisation. L’architecture d’entreprise peut également aider à identifier les données les plus pertinentes, les responsables de ces données et les responsables de la sécurité pour structurer ces données de manière à atténuer les risques liés à leur exploitation.
L’interconnexion et l’interopérabilité des composants : Pour tirer le meilleur parti des objets connectés, les interconnexions entre les appareils doivent être identifiées et les murs qui les séparent démontés. C’est là que l’architecture d’entreprise entre en jeu. Cette dernière peut tirer parti de l’interconnectivité des dispositifs intelligents, en les regroupant pour mesurer l’impact potentiel ou pour former de nouveaux cas d’usage. Plus globalement, l’architecture d’entreprise peut utiliser le vecteur des objets connectés pour insuffler une nouvelle dynamique organisationnelle dans l’entreprise.
Les nouveaux cas d’usage et la création de valeur : L’architecture d’entreprise aura pour rôle de comprendre les caractéristiques d’une technologie IoT spécifique et d’accompagner les parties prenantes de l’entreprise à identifier les opportunités commerciales que les IOT offrent. L’architecture d’entreprise sera alors en mesure de fournir une vision et des cas d’usage bien plus qu’une simple liste d’idées technologiques « dans l’ère du temps ». Par exemple, elle pourrait fournir une compréhension générale de l’impact des technologies sur les entreprises, des informations qu’elles exposent et la valeur ajoutée de ces informations.
Sans oublier de renforcer la gestion des risques technologiques…
Face à la diversité des objets connectés et à l’interconnexion avec le legacy, la gestion des risques est devenue un sujet majeur pour l’architecture d’entreprise. En partenariat avec des spécialistes de l’intégration, des experts fonctionnels et des fournisseurs, l’architecture d’entreprise aura à planifier et à participer à la mise en œuvre d’une gestion des risques des plus rigoureuses. Une liste des risques à gérer couvrant notamment :
La cybersécurité : De plus en plus d’attaques se concentrent sur les objets connectés (Kaspersky a recensé 105 millions d’attaques contre des objets connectés au premier semestre 2019) à travers des attaques DDOS ou par botnet. Par conséquent, la vision traditionnelle de la sécurité axée sur une approche de la sécurité de l’information devra évoluer vers une approche de gestion des risques de sécurité. La cybersécurité et les plans de reprise des activités devront devenir des piliers de la stratégie IT de l’entreprise pour, d’une part, sécuriser la valeur produite et, d’autre part, pour maintenir et/ou rehausser l’image de l’entreprise auprès de ses clients.
La gestion de l’information : la masse des données produite est susceptible de mettre à mal l’infrastructure existante. Un vrai plan de gouvernance et un cycle de vie des données sera impérativement à définir. Par exemple, l’architecture d’entreprise aura à travailler avec toutes les parties prenantes afin de définir, entre autres, la plage de temps pour laquelle une donnée est encore utilisable ou encore les données à archiver.
La gestion des fournisseurs et des sources d’approvisionnement : Il s’agit de coordonner les anciens et les nouveaux fournisseurs et partenaires technologiques afin de créer un système d’information le plus homogène possible dans le but d’améliorer l’efficacité financière du SI mais aussi afin de faciliter son évolution.
La gestion de l’interconnexion avec le système legacy : En place depuis des années, les systèmes legacy jouent un rôle opérationnel central dans les entreprises. La cohabitation des deux types de systèmes (le legacy ayant un cycle de vie plus long et les objets connectés avec des cycles de vie plus courts) sera un défi de taille pour l’entreprise. Pour faciliter cette interconnexion, l’architecture d’entreprise sera notamment en charge de la gestion de la coordination des différents acteurs et de la gestion de l’intégration afin que cette cohabitation soit en mesure d’apporter les bénéfices attendus mais aussi de continuer à garantir la continuité du business.
Avec pour seul but de réussir sa transformation…
Pour conclure, en combinant des technologies innovantes (notamment les objets connectés), des modèles de business innovants et une volonté forte de toutes les parties prenantes, Il est possible de créer un effet « disruptif » dans le modèle organisationnel et dans le business de l’entreprise. Dans cette dynamique, l’architecture d’entreprise doit être au centre de la stratégie de l’entreprise et être un des principaux accélérateurs (et moteurs !) de la transformation.
Qui n’a jamais tremblé lorsque le post-it “Définir le Target Operating Model (TOM)”, alias Gouvernance, lui a été attribué ?
Il s’agit là d’une activité complexe mais pourtant au combien nécessaire pour l’efficacité et la pérennité d’une offre ou d’un service.
La Gouvernance IoT n’échappe pas à ce constat général, la difficulté en est même démultipliée :
l’IoT s’applique à une diversité de Métiers ayant chacun leurs particularités,
la chaîne IoT nécessaire à un cas d’usage métier est constituée de nombreux maillons technologiques (cf. notre article IoT Un Marché en pleine ébullition) répartis sur un large spectre de compétences.
Quelle part de responsabilité attribuer aux Métiers / à l’IT ? Comment définir une structure commune transverse à l’échelle de l’Entreprise ? Comment fédérer les initiatives locales pour les encadrer et démultiplier les bénéfices ? Quel RACI peut être mis en place ?
IoT, flagrant délit de franchissement de ligne, de l’Information Technology (IT) vers les Operational Technology (Métier)
Comme nous l’avons évoqué dans notre précédent article, les technologies IoT s’immiscent sur des cas d’usages purement métier assurés jusque là par des Operational Technology.
Les Métiers étaient et sont toujours les sachants sur :
Le contexte et les finalités du cas d’application,
Les contraintes environnementales applicables (vibration, climatique, form factor, interférence, …),
Les données pertinentes à récolter, et leurs fréquences,
Les traitements métiers à appliquer sur les données pour obtenir les informations nécessaires au cas d’usage ciblé.
L’IT apporte son expertise sur les différentes couches technologiques :
Les infrastructures à mettre en oeuvre,
Les objets connectés (ou composant) à utiliser,
Les plateformes qu’elles soient on-premise ou en mode PaaS / SaaS,
La connectivité (les protocoles réseaux adéquats…),
Les best practices et pattern d’intégration pour véhiculer, stocker et partager l’information,
La sécurité sur l’ensemble de la chaîne.
De facto, nous identifions rapidement les risques à adopter une Gouvernance portée de façon unilatérale par :
Le Métier : solution non pérenne technologiquement ou ne répondant pas aux standards de l’entreprise, solution propriétaire “vendor lock-in”, solution sous-dimensionnée, …
L’IT : une couverture fonctionnelle non adaptée aux besoins réels (trou dans la raquette VS Rolls-Royce), une solution trop rigide et peu évolutive au regard des transformations du métier, …
Il y a donc une vraie dualité Métier / IT à mettre en oeuvre au niveau de la Gouvernance.
Une Gouvernance mixte, N approches
Personne aujourd’hui ne saura en mesure de vous conseiller de procéder comme-ceci ou comme celà sans avoir sondé votre existant :
Quelle est le degré d’autonomie des entités opérationnelles ?
Les métiers disposent-ils de ressources IT propres ?
Est-ce que les directives IT sont centralisées ?
Les cas d’usages IoT sont-ils déjà bien ancrés en transverse dans l’entreprise ou bien largement isolés ? Est-ce qu’une équipe dispose d’une vision globale sur toutes les initiatives / tous les projets ?
Est-ce qu’il y a déjà des affinités à positionner telle entité sur le BUILD ou le RUN de tel ou tels maillons d’une chaîne IoT ?
Est-ce que quelqu’un dispose de la vision bout en bout entre le cas d’usage et les moyens IT à mettre en oeuvre pour le traiter ?
Comment renseigneriez-vous les quelques éléments ci-dessous ?
Néanmoins quelques modèles de gouvernance IoT émergent. Ci-dessous une illustration non-exhaustive :
Filière 1 : Miser sur un socle IoT transverse à l’entreprise
Le Groupe est un enabler pour les métiers :
Le Digital est en charge de la définition de la stratégie IoT Groupe,
Le département IT, est responsable de la mise en oeuvre des socles / plateformes IoT (horizontales), d’accompagner et de supporter les métiers dans leurs projets.
Les Métiers sont responsables de leurs projets IoT positionnés en verticaux.
Filière 2 : Miser sur l’agilité d’une Feature Team pour délivrer des solutions sur mesure
Les Métiers sont à l’origine des projets IoT,
Le département IT dédie des ressources à l’IoT dans ses différentes équipes (infrastructure, plateforme, réseaux, développement…). Ces ressources s’organisent généralement en Features Teams pour accompagner les projets métiers IoT avec le maximum de réactivité.
Et vous, vers quel modèle vous projetez-vous ?
Les victoires collectives sont les plus belles
La définition d’une Gouvernance est toujours complexe.
L’instruction d’un sujet IoT de bout en bout n’est pas une mince affaire. Cela requiert énormément de compétences technologiques (électronique, hardware, software, en passant par les télécoms…), tout en devant constamment s’assurer de l’adéquation avec la réalité terrain (contraintes mécaniques, etc.).
De là à dire que définir une Gouvernance IoT est impossible, il n’y a qu’un pas.
Métier et IT doivent travailler main dans la main, le fossé les séparant devant être définitivement comblé.
Adopter une démarche d’Open Innovation (ateliers d’idéation, fablabs, pizza teams…) permettra de casser les silos, de cadrer et d’affiner le “Qui fait Quoi ?” dans cet écosystème en constante évolution.
#Teasing : dans un prochain article nous vous parlerons des différentes stratégies, des positionnements possibles pour mettre sur le marché une Offre IoT.
L’adoption du Cloud Public par les entreprises est une réalité et plusieurs d’entre elles ont fait le choix d’adopter cette stratégie dans le cadre de leur transformation digitale. Avoir une stratégie Cloud First pour une entreprise consiste à utiliser des services ou infrastructures Cloud par défaut pour répondre à toute nouvelle application, processus ou fonction. Mais l’adoption d’une stratégie Cloud First est-elle une bonne idée? Répond-elle aux promesses de réduction des coûts ou de gain en agilité? Faut-il foncer tête baissée avec une approche jusqu’au-boutiste? Cloud First, mythe ou réalité ?
Nous allons essayer de répondre à ses différentes questions en vous présentant les 5 mythes les plus répandus lors du cadrage d’une stratégie Cloud First !
Mythe #1 : Le cloud vous permettra de réduire vos coûts liés à l’infrastructure
Faux ! Ne pensez surtout pas que par défaut vous réaliserez des économies en migrant votre application sur le Cloud. Établissez très vite une grille de critères et un arbre de décision pour opter pour la meilleure stratégie de migration pour chaque socle applicatif et n’hésitez pas à décommissionner lorsque vous le pouvez.
Exemple d’arbre de décision “Go to Cloud”
Mythe #2 : Toute application est éligible au cloud public
Faux ! Il ne convient pas également de supposer que toutes vos applications ou processus métiers devraient s’exécuter sur le Cloud Public. Ce sera adapté dans certains cas et pour d’autres il faudra convenir du bon scénario (Cloud Privé, Serveurs physiques) en prenant le temps d’évaluer les bénéfices et les risques.
Mythe #3 : Il vous faut choisir un fournisseur cloud privilégié qui deviendra l’option par défaut
Faux ! Une stratégie Cloud First ne signifie pas pour autant se lier à un seul ou deux fournisseurs avec un catalogue de services le plus important possible. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que AWS, Azure et GCP sur le marché. D’ailleurs en terme de sourcing, il sera préférable d’éviter d’être complètement dépendant d’un fournisseur unique. Il existe pléthore de fournisseurs cloud, notamment SaaS, qui sont souvent plus adaptés pour certaines catégories d’applications pour des fonctions support ou de back-office (messagerie, outils de collaboration, crm, erp, etc.). Dans ce cas précis, une stratégie “Best-of-breed” où vous retenez la solution répondant au mieux dans l’état de l’art en service SaaS puis dans un deuxième temps la meilleure architecture solution via le catalogue de service de votre fournisseur Cloud Public privilégié peut être une meilleur stratégie. Si vous choisissez cette option, nous vous conseillons de déployer une Hybrid Integration Platform (HIP) pour gérer vos échanges de données.
Mythe #4 : Migrer votre application vers le cloud la rendra automatiquement plus résiliente
Faux ! Le SLA ou engagement de service pour un service Cloud sur Azure par exemple est de 99,95%. Bien que ce chiffre puisse paraître important et suffisant, cela signifie tout de même qu’il sera toléré par le fournisseur que le service soit arrêté ou en panne pendant 4 heures par mois, soit 2 jours par an en cumulés ! Or, plusieurs fonctions ou applications métier ou techniques nécessitent des engagements de service plus élevés. Afin de bénéficier d’une meilleure résilience de vos services sur le Cloud public, il sera nécessaire de revoir la conception de votre application et de choisir des principes d’architecture haute disponibilité distribuée adaptés à cet environnement pour rendre vos applications « Cloud Native » : «event-driven », fonctions isolées et indépendantes, « data centric », « stateless », etc.
Mythe #5 : une fois dans le cloud, la fonction d’architecture technique ne sera plus nécessaire
Faux ! Il vous sera toujours nécessaire d’avoir des architectes techniques pour supporter les besoins suivants :
Gouverner, surveiller et sécuriser le Cloud,
Estimer les coûts d’infrastructure pour vos prévisions budgétaires,
Faire des recommandations d’optimisation d’architecture solution et technique,
Automatiser des processus liés à la gestion et au déploiement de solution/infrastructure,
Maintenir et mettre à jour votre catalogue de services et les patterns d’architectures Cloud associés,
Réaliser de la veille techno et évaluer de nouveaux produits et fonctionnalités offerts par vos fournisseurs,
Implémenter des outils annexes pour compléter ceux disponibles dans le Cloud en tenant compte des résultats de votre veille techno.
Il sera donc primordial de nommer un Lead Cloud Architect et d’avoir votre centre d’expertise d’architecture technique Cloud pour assurer ces tâches. Evitez le piège d’énoncer uniquement des principes théoriques à suivre par les projets et prenez le temps d’expérimenter les modèles ou tester vos hypothèses.
Le leasing, ou location de matériel informatique représente un marché de près de trois milliards d’euros en France. La location est-elle bien la solution souple et idéale décrite dans de nombreux articles de presse ou un engagement économique à long terme avec des coûts cachés difficiles à tracer ? Tout dépend des objectifs de l’entreprise et d’une bonne négociation du contrat avec le leaser.
A première vue la location de matériel semble une solution souple pour renouveler son matériel informatique. Les entreprises françaises y recourent d’ailleurs massivement puisqu’elles ont consacré plus de 3 milliards d’euros en 2018 dans la location de serveurs, de machines bureautiques, de smartphones… (Source ASF : Association Française des Sociétés Financières). L’idée est de disposer rapidement de matériel sans investissements financiers importants et avec des coûts maîtrisés.
Mais est-ce toujours le bon calcul ? Tout dépend…
Il faut comprendre que le matériel est d’abord acheté par le loueur. Il transforme alors son achat en location et dans le package du leasing, le loueur inclut des services complémentaires comme la reprise du matériel en fin de location, son suivi, son recyclage… Pendant la période de location, il devra donc à la fois se rembourser du coût du matériel et se rémunérer pour les services ajoutés.
Comment s’effectue le calcul du coefficient de location ? Qui détermine les versements ?
D’abord le loueur doit se rembourser.
Les entreprises sont redevables de l’ensemble des loyers prévus pour arriver à un équilibre. Quoiqu’il arrive au matériel, obsolète ou opérationnel, utilisé ou en dépannage, gardé ou rendu, … : l’entreprise paiera la totalité des mensualités.
Le coût de location mensuel = coefficient de location mensuel (indiqué dans le contrat et fixe sur la durée contrat) * coût d’acquisition
Le coefficient de location dépend des taux d’emprunt sur les marchés financiers au moment où le matériel est acheté, et en ce moment les taux sont très bas. Dans ce cas, certains leasers n’hésitent pas à annoncer que la location coûte le même prix que l’acquisition en fonds propres : la somme des loyers est quasi égale au coût d’acquisition.
Evidemment, il y a d’autres paramètres…
Redevance de mise à disposition
Il semble aussi intéressant de s’arrêter sur « l’avant » et « l’après » contrat, où se cachent parfois quelques surprises.
Le contrat de location démarre à une date précise, et il peut s’écouler plusieurs semaines avant que le contrat ne prenne effet, les besoins de matériel n’attendant pas. Dans, ce cas, le loueur met à disposition les machines qui entreront dans le contrat de location par la suite.
Attention, le loueur applique alors une « redevance de mise à disposition ». Cette redevance peut être complètement différente du « coefficient de location » annoncé lors du contrat, car le leaser fera payer des intérêts supplémentaires pour la mise à disposition du matériel avant le démarrage du leasing.
Gérer la fin de contrat
A l’issue de la période de leasing, comme le matériel appartient au loueur et non à l’entreprise, celui-ci doit le récupérer. C’est lui et lui seul, qui revendra le matériel à un « broker » sur la base d’une côte du matériel d’occasion. Sa valeur peut varier selon de multiples critères et oscille entre 10 et 20% de la valeur du neuf et constitue une bonne partie de la marge du loueur.
Pour un matériel coûtant 100 euros, le loueur encaissera 100 euros de loyer plus 10 à 20 euros liés à la revente du matériel au broker.
Si l’entreprise décide de garder le matériel au-delà de la période initiale prévue par le contrat, le loueur devra compenser la perte de la revente en facturant des loyers supplémentaires selon des conditions particulières. Pour l’entreprise, il faut donc vérifier que la location de la machine ne coûtera pas beaucoup plus chère que sa valeur d’achat, le « coût de prolongation » s’additionnant bien entendu au montant de la location initiale.
Bien négocier son taux de non-restitution
Dans toutes les grandes entreprises, une partie du matériel loué est « perdu » remisé dans des placards, cassé, donné à des collaborateurs au moment de leur départ… Or, les machines n’appartiennent pas à l’entreprise et doivent être rendues au loueur à la fin du contrat. Il est donc important de négocier, dès le début du contrat, un « taux de non-restitution ». pour couvrir les cas de matériel cassé, perdu, etc…
Les grands comptes, par exemple, ne gèrent pas les écrans, les claviers ou les souris, qui constituent une part significative des coûts des matériels. Leur non-restitution au-delà du taux prévu dans le contrat peut entraîner des frais supplémentaires non négligeables.
Conclusion
Il est donc courant à l’issue du contrat de constater un taux de location annuel plus proche des 6% que des 0% annoncés.
Finalement, la location de matériel informatique peut avoir des avantages parce qu’elle est plus facile à obtenir que les emprunts, qu’elle offre des services de recyclage de matériel, et que les coûts mensuels sont faciles à suivre et à maîtriser.
Il faut cependant retenir que le matériel n’appartiendra jamais à l’entreprise même à l’issue du contrat, que les services se paient et que les coûts peuvent vite augmenter si le parc locatif n’est pas bien géré.
Dans tous les cas, il vaut mieux prendre le temps pour négocier l’ensemble des éléments du contrat et donc pas seulement le taux de location en tenant compte des besoins, des processus de l’entreprise, de la maturité et de la rigueur de la gestion de parc afin d’éviter les mauvaises surprises.