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Le RPA Raisonné : Adoptez le robot qu’il vous faut !

Le RPA Raisonné : Adoptez le robot qu’il vous faut !

11 septembre 2024

Salomé Culis

Consultante Architecture

A la recherche d’un moyen pour automatiser vos processus, vous trouvez enfin la solution ! Des paillettes plein les yeux, vous découvrez le RPA et ses bienfaits. 

Chez Rhapsodies Conseil, nous aimerions vous proposer une vision raisonnée du RPA. 

Pour cela, nous vous proposons d’explorer les points suivants : 

Les attraits du RPA

Le RPA (Robotic Process Automation) paraît attrayant par rapport à d’autres solutions d’automatisation. 

Sur le papier, ça a l’air parfait pour vous ! 

Désolée de vous décevoir mais le RPA n’est pas une solution miracle. 

Commençons par le début : qu’est-ce que le RPA ?

Revenons aux basiques : le RPA c’est quoi ?

Le RPA est un logiciel d’automatisation des processus métiers (ou IT d’ailleurs). Les scripts reproduisent l’interaction d’un humain avec les IHM des applications. 

Le RPA est utilisé sur des processus stables basés sur des données structurées. Et dont le volume est important. 

L’idée était de débarrasser les utilisateurs des tâches répétitives et à faible valeur ajoutée. Fini les tâches où nous reproduisons toujours les mêmes clics jusqu’à en devenir fou. Et dont la répétition favorise le risque d’erreur à la longue. 

Voici quelques exemples de cas d’usage sur lesquels le RPA peut être utilisé : 

Le RPA peut être utilisé sur tous types de processus et dans tous les secteurs d’activité. 

Vous vous demandez sûrement pourquoi il n’a pas envahi le marché tout de suite ? À cause de ses modalités d’intégration.

Vers davantage de modalités d’intégration

La première limite du RPA était évidemment la fréquence d’évolution du processus métier et des IHM. Par exemple, le bouton “valider” change de place et votre robot est bon pour la casse. 

C’est le cas avec les applications maison qui évoluent fréquemment pour répondre à la demande des métiers. Ou les applications SaaS dont la roadmap éditeur n’est pas maîtrisée. 

Le RPA a donc évolué pour dépasser cette limite. Les éditeurs se sont mis à proposer de nouvelles capacités d’intégration. 

Deux nouvelles capacités ont vu le jour : 

Ces capacités d’intégration sont bien entendu complémentaires avec l’intégration par les IHM. Elles peuvent être utilisées par le même robot. 

Cela permet d’étendre le périmètre d’intervention du RPA à de nouveaux processus. Il n’est plus limité à des processus manuels basés sur des applications dont les IHM évoluent peu.

rpa architecture

Maintenant que cette limite originelle est dépassée, qu’est-ce qui freine pour l’adopter ? Il reste nécessaire de bien choisir les cas d’usage sur lesquels appliquer du RPA.

Dans quels cas l’utilisation du RPA est-elle pertinente ?

Le RPA est particulièrement pertinent pour : 

– des applications qui sont arrivées à maturité, évoluent peu et dont l’intégration avec le Système d’Information ne pourra pas prendre en charge les automatisations souhaitées, 

– des petites migrations de données entre deux applications par exemple.

Vos premiers cas d’usage sélectionnés et priorisés, vous trépignez d’impatience !

Pas si vite, nous vous invitons d’abord à prêter attention aux points suivants. 

Comment sécuriser le lancement d’une initiative RPA ?

Nous avons relevé trois points d’attention majeurs à considérer : 

Ces points d’attention considérés, foncez sur votre premier cas d’usage ! Nous avons encore quelques conseils dans notre manche, rassurez-vous.

Les étapes indispensables lors du cadrage d’un cas d’usage

De notre point de vue d’architecte (et expert en transformation digitale), plusieurs sujets sont à étudier : 

Voilà, vous savez tout ! Le RPA est une solution d’automatisation frugale des processus. Vous l’avez compris, c’est une solution et non une fin en soi. 

Cette solution est adaptée si l’entreprise ne dispose pas de plateformes d’intermédiation industrielles. Et qu’il n’y a pas d’autres possibilités d’automatisation au vu des applications concernées. Comme nous l’avons vu, les cas d’usage doivent être rigoureusement sélectionnés et priorisés.

Avant de filer, nous avons un dernier sujet à explorer. L’IA qui révolutionne le marché de l’IT, ne peut-elle pas aider le RPA ? Si, bien sûr, et nous allons voir comment.

Quelles perspectives pour le futur ?

Le RPA bénéficie des apports de l’IA. Il peut interagir avec d’autres technologies, par exemple : 

On parle dans ce cas d’hyper automatisation. La promesse est la suivante : automatiser des processus moins structurés que ceux concernés par le RPA “classique”. 

Cet ensemble de solutions propose des fonctionnalités intéressantes. Cela va permettre d’étendre le périmètre d’intervention du RPA. 

D’après le Gartner, d’ici 2025, 90% des éditeurs de RPA proposeront de l’automatisation assistée par de l’IA générative. 

En revanche, la mise en place d’une plateforme d’hyper automatisation va clairement au-delà d’un projet classique de RPA. A la fois en termes de coûts et de compétences.

Vous commencez à nous connaître, nous vous conseillons d’en faire une utilisation… Raisonnée.

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Thomas Jardinet

Manager Architecture

Salomé Culis

Consultante Architecture

Cet article est le deuxième d’une série présentant les évolutions des rôles des différents architectes dans la nouvelle version du framework SAFe. 

Après avoir étudié le System Architect, nous allons donc voir en détail les différences pour le Solution Architect avec la précédente version de SAFe.

Une position de “pivot” de l’architecture 

Le Solution Architect, positionné entre l’Entreprise Architect et le System Architect, a cela de de particulier qu’il est un réel pivot d’architecture : 

Il n’est pas pour autant un simple passe-plat, et encore moins une boîte mail générique, mais un acteur qui doit insuffler une direction technologique à l’ensemble du SI.

Il définit ainsi une vision technique, qu’il définit, cadre, met en place et partage. C’est par exemple à lui d’identifier les futures technologies à mettre en place, et à les instancier en les industrialisant.

Mais revenons un peu à ce rôle de pivot. Il est en effet extrêmement marquant pour moi de voir une citation du livre de Donella H. Meadows “Thinking in Systems”: 

“You think that because you understand ‘one’ that you must therefore understand ‘two’ because one and one make two. But you forget that you must also understand ‘and.’ “

Cela ne vous parle peut-être pas, mais cette phrase est une très bonne synthèse (certes très raccourcie) de la théorie des Systèmes développée par l’autrice et son mari. Pensée systémique qui influença l’émergence de l’agilité, en expliquant que la complexité des systèmes se mesure dans le nombre d’acteurs et de leurs interactions.

Théorie des systèmes qui m’est personnellement très chère, considérant à titre personnel comme faisant partie de ma liste de livres à lire absolument. Cette théorie apporte en effet une grille de lecture très intéressante de l’environnement qui nous entoure, en cela qu’elle explique que nous sommes tous liés à ce qui nous entoure, et que nous réagissons par rapport à ce qui nous entoure. N’ayant pas toute la sagacité de ses penseurs, je vous laisserais creuser vous-même cette théorie qui inspire fortement entre autres les travaux du GIEC.

Et cerise sur le gâteau pour moi, certe déjà présente dans la version 5 du framework Safe, nous retrouvons l’idée de “démarche inverse de Conway”, qui consiste à calquer l’organisation sur l’architecture souhaitée, et non l’inverse. Démarche qui ferait de l’Architecte Solution un Architecte d’Entreprise qui s’ignore? Néanmoins, on retiendra que cette démarche inverse de conway fonctionne de manière plus fluide dans une organisation réellement agile et se voulant fluide, comme le recherche le framework Safe.

Et comme cette position d’architecte pivot de solution mais aussi de l’organisation ne provient pas non plus de nulle part, nous allons nous entâcher d’abord à réexpliciter son rôle.

Les responsabilités clés de l’architecte solution

Si nous devions chercher à être synthétique, nous pourrions dire que l’architecte solution est l’architecte “support” de l’Entreprise Architect en définissant avec lui la roadmap solution. 

Roadmap solution qui est aussi défini en support avec le System Architect, mais lui en apportant des facilitations, des enablers, et le déchargeant des contingences techniques transverses.

Ainsi les différentes responsabilités du Solution Architect sont les suivantes : 

Les nouvelles relations du Solution Architect

Le rôle du Solution Architect dans la version 5 était peut-être réductrice. En effet il était auparavant quasiment aggloméré avec les architectes systèmes (vision assez réductrice à mes yeux, comme si un architecte solution ou un architecte system était la même chose). Il n’avait ainsi que des échanges avec l’équipe de Solution Management.

De cette modélisation bi-latérale du rôle du solution architect, la version 6 du framework Safe jette cela par la fenêtre pour le remplacer par un rôle de pivot de 4 équipes distinctes : 

,

Le tout bien évidemment dans une logique de collaboration, et non d’une simple logique purement top-down ou bottom-up.

Si ces sujets vous intéressent…

Pour plus d’informations sur ces sujets et sur le rôle d’architecte dans un environnement agile, n’hésitez pas à aller voir notre série d’articles sur l’architecture et l’agilité.

Les articles 1 et 2 peuvent en particulier se révéler utiles : 

Et évidemment, je ne peux que vous conseiller la lecture du livre mis en référence par le framework safe 6

Quoi de nouveau dans la version 6 de SAFe pour le système architecte ?

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11 juillet 2023

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Salomé Culis

Consultante Architecture

Cet article est le premier d’une série présentant les évolutions des rôles des différents architectes dans la nouvelle version du framework SAFe.

Nous allons donc voir en détail les différences pour le System Architect, en particulier sur les sujets d’interactions avec les autres parties prenantes et les responsabilités du System Architect.

Changement de nom pour un nouvel architecte

Un premier point qu’il est important de souligner est le changement de nom de cet acteur lors du passage à la version 6 du framework. Celui-ci passe de “System Architect / Engineering” à “System Architect”, tout simplement. 

Cela permet d’éviter une éventuelle confusion avec le Release Train Engineer ou même avec certains concepteurs fonctionnels qui sont plus proches d’un rôle de PO.

Mais ce changement de nom cache un changement beaucoup plus profond du rôle et de la posture de l’architecte système.

La compétence clé de l’architecte système, la collaboration

Dans cette nouvelle version du framework, la notion de collaboration est mise en exergue comme une compétence clé de l’architecte. 

En effet, l’architecte système collabore avec différents groupes de parties prenantes : 

Ainsi, l’architecte système doit être capable de travailler avec des acteurs très variés, de les aider à remplir leur rôle et de partager sa vision de l’architecture afin que le Train avance dans la bonne direction. 

Nous voyons ici apparaître une notion de base de l’agilité, présente dans le manifeste agile (que vous avez tous sur votre table de nuit ou encadré au-dessus de votre bureau, j’en suis certaine !). 

Cette nouvelle version du framework positionne très clairement l’architecte système comme un acteur qui sort de la tour de verre de l’architecture et va s’intégrer au quotidien dans les équipes. 

La proximité favorise la collaboration

A titre personnel, en tant qu’architecte sur un programme de refonte de la relation client, j’avais fait le choix d’aller m’installer dans l’open space avec les équipes agiles. Cela permettait de :

Au-delà des aspects cités précédemment, je me suis ainsi sentie comme faisant partie du projet à part entière. Je m’étais bien sûr assurée de garder une proximité forte avec mes collègues architectes (nécessaire pour s’aligner aux différents niveaux si vous avez bien suivi !).

Les responsabilités clés de l’architecte système

Vous vous dites peut-être que l’architecte système échange avec beaucoup d’acteurs. Et vous vous demandez peut-être en quoi consiste véritablement son rôle. 

En effet, son rôle évolue pour assumer les responsabilités ci-dessous : 

Les deux derniers points notamment impliquent un véritable changement d’état d’esprit. Le travail de l’architecte ne s’arrête pas au moment de la présentation de la Vision d’Architecture, il doit continuer à accompagner le Train opérationnellement au quotidien pour pouvoir remplir l’ensemble de ces responsabilités. 

Auparavant définies sous la forme d’une liste à la prévert, les tâches du System Architect deviennent à présent un nombre limité de responsabilités clés. 

C’est un vrai shift pour la position de System Architect. 

D’un architecte système qui s’assoit sur les “fauteuils pré-positionnés” par ceux qui ont défini le cadre de gouvernance SAFe, nous passons à un vrai acteur et “modeleur” de l’itération locale du framework SAFe. 

Il n’est pas cantonné à des tâches définies de manière top-down, mais devient un acteur/décideur/influenceur du système.

Si ces sujets vous intéressent…

Pour plus d’informations sur ces sujets et sur le rôle d’architecte dans un environnement agile, n’hésitez pas à aller voir notre série d’articles sur l’architecture et l’agilité.

Les articles 1 et 4 peuvent en particulier se révéler utiles :