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Quelles stratégies pour mettre une offre IoT sur le marché ?

Quelles stratégies pour mettre une offre IoT sur le marché ?

13 mars 2020

– 3 min de lecture

Clément Lefranc

Senior Manager Architecture

Vous pensez avoir fait le plus dur en réalisant des brainstormings, des ateliers d’idéations avec vos pairs pour identifier LE cas d’usage innovant et connecté permettant de vous démarquer de vos concurrents sur le marché ?

…En réalité, le chemin est encore long et sinueux pour réussir à disposer d’une offre de service fiable à mettre dans les mains des consommateurs finaux.

Dans cet article, nous vous guiderons sur les grandes étapes et les différentes stratégies à adopter pour mettre sur le marché une offre IoT.

1. La gestion du cycle de vie de l’objet (Design, Production, Distribution, Exploitation / SAV)

Ces différentes activités constituent des métiers à part entière qui n’existent pas dans certaines sociétés de par leur positionnement.

Prenez le cas d’un Assureur qui vend principalement du Service (contrat d’assurance véhicule, santé, habitation), ce dernier ne dispose pas nécessairement des ressources et des compétences pour gérer le cycle de vie de cet asset physique (notre objet connecté) nécessaire à la vente d’une Offre Assurance Connectée.

Exemple :

Notre Assureur à plusieurs options de positionnement :

En fonction de la stratégie retenue, notre assureur délègue plus où moins fortement certaines activités du cycle de vie de l’objet.

Le choix sera réalisé en fonction du contexte, sur les forces et risques de chacun des modèles.

2. Mise en place du SI Innovant IoT (Transmission, plateforme IoT, Exploitation des données IoT)

L’objet IoT est la partie émergée de la chaîne IoT, les autres maillons non perceptibles de l’utilisateur sont néanmoins complexes à mettre en oeuvre et primordiaux pour le service rendu.

Ces questions trouvent en partie leurs réponses en fonction des choix faits sur la Stratégie Objet.

Aussi dans le cas d’un partenaire business vous bénéficierez très certainement de la chaîne IoT de ce partenaire.

Il convient de bien cadrer également les données auxquelles vous souhaitez avoir accès.

Devez-vous récupérer :

De façon générale, il conviendra de garder en interne votre logique métier qui constitue le fondement et la valeur ajoutée de votre offre.

Le développement d’une Offre conduit à des choix structurants et complexes.

Se lancer seul en pure autonomie sur chacune des activités peut offrir une grande liberté pour être percutant et disruptif… mais vous expose à de nombreux risques.

En tissant des partenariats, en créant un écosystème autour de vous, vous perdrez en autonomie mais en revanche, le risque sera distribué, davantage maîtrisé optimisant ainsi la facilité de mise en oeuvre et la durée du projet.

Sur le long terme, le champs des possibles en sera plus étendu pour peu que les règles du jeu soient claires et la gouvernance solide.

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paiement domestique SEPA

Les paiements domestiques et internationaux en 2019

Les paiements domestiques et internationaux en 2019

26 février 2020

– 4 min de lecture

Romuald Bellier

Consultant Senior Financial to Financial

Que s’est-il passé en 2019 dans l’univers des virements et des prélèvements ? Une rétrospective générale de l’année écoulée nous permettra de comprendre le passé pour mieux cerner les enjeux à venir pour l’Europe et le reste du monde.

Extension et réduction SEPA

L’année 2019 a vu arriver dans la zone SEPA deux nouveaux pays, le Vatican et Andorre, portant à trente-six le nombre de pays participant aux échanges européens.

Cette même année a également validé démocratiquement, par la victoire électorale de Boris Johnson, la volonté anglaise de sortir de l’Union européenne. Bien que le BrExit ne signifie pas nécessairement sortir de la zone SEPA, il imposera de considérer le Royaume-Uni comme un pays extérieur à l’Union européenne (« no-deal BrExit ») et de lui appliquer des mesures similaires à celles en place pour des pays comme la Suisse ou Monaco.

Statistiques

L’EPC a publié les statistiques de 2019 relatives aux échanges effectués en 2018. Les histogrammes ci-contre en illustrent les résultats. Pour des raisons légales locales, certains pays ne communiquent pas de données.

histogramme opérations SEPA

À l’aide des informations recueillies, le résultat est sans appel ; les valeurs indiquent clairement que l’Allemagne et la France restent des émetteurs et des récepteurs majeurs d’opérations SEPA. La carte ci-dessous propose une autre vision ; elle colorise les pays en fonction de leurs volumes de virements. Les pays ne communiquant pas leurs données restent gris au contraire des pays qui, au moment de la publication, n’avaient pas transmis les informations requises soit pour des raisons légales similaires aux premiers soit pour des motifs de disponibilité.

Ces chiffres ne doivent pas cacher certaines réalités. En effet, ils ne tiennent pas compte du dernier né des produits SEPA, le SCT instantané et, plus généralement, des solutions Instant Payment locales. Ainsi, des pays très en avance dans le domaine des paiements instantanés, comme le Danemark, ont des volumes de virements quasiment nuls. Il est aisé d’interpoler que les quantités de virements échangés auraient été bien plus importantes si les solutions IP avaient été mesurées. Ainsi l’omniprésence des échanges instantanés pourrait entraîner l’abandon local du SCT à son profit.

En 2019, les champions du SDD restent les allemands suivis d’assez loin par la France et l’Espagne. Pour la dixième année consécutive, le SDD reste un produit de paiement très germanique.

Les produits

SCT Inst.

À la fin de l’année 2019, le SCT Instantané, l’IP SEPA, souffle ses deux bougies ; il est présent dans vingt-deux pays avec une couverture de 51 % des PSP (Payment Service Providers). Pour le moment, l’arrivée du SCT instantané dans l’Hexagone n’a pas modifié le paysage des moyens de paiement ; il y reste un produit optionnel. Les français semblent rester très attachés aux moyens classiques à l’opposé des pays scandinaves pour qui l’IP est « le nouveau standard ».

RTP

Publié à la fin de l’année 2019, le projet de mettre en place la RTP (Request-to-Pay) en Europe a été ébauché par l’EPC. Il consiste à déployer un message qui servira à avertir le débiteur qu’une facture, une prestation ou un achat doit être payé. Le message transportera le détail de la facture et les données complémentaires qui permettront lors de la validation du message de fabriquer un virement complet potentiellement très détaillé. Ce message vient en concurrence direct du SDD très peu utilisé dans beaucoup de pays d’Europe. En effet, la RTP, par rapport au SDD, s’affranchit des signatures de mandat et des questions liées aux demandes de remboursement ou à la protection du débiteur. Elle dématérialise les factures, facilite la création des messages de paiements, favorise la réconciliation comptable et transforme en virement irrévocable un paiement qui aurait pu être fait par un autre procédé révocable. La RTP fait écho au RfP (Request for Payment) en cours de développement aux États-Unis et sur le Correspondent Banking de SWIFT.

ISO 20022

Bien que distinct du SEPA, cette norme internationale continue à se répandre dans le monde. À la fois pour des paiements domestiques comme au Canada en 2016, en ce moment aux États-Unis (suivi par la NACHA), mais aussi pour les paiements internationaux comme la Russie (suivi par la ROSSWIFT et deuxième pays après les USA en nombre d’utilisateurs de SWIFT).

SWIFT, à travers le programme d’harmonisation ISO 20022 à l’échelle mondiale, abandonnera les messages MT au profit des MX pleinement conformes à la norme ISO 20022. La migration commencera en novembre 2021 pour se terminer en 2025 avec l’arrêt des MT. Cette uniformisation (dont le nom de la norme « UNIFI » est évocateur) permettra aux utilisateurs de gérer avec un seul format aussi bien un virement domestique qu’un transfert international n’importe-où sur Terre. Les pacs.008 et pacs.009, successeurs des MT103 et MT202 ont déjà été publiés par l’institution.

2019 est terminé. 2020 arrive avec des évènements politiques, des nouveaux produits et la poursuite de nombreux projets interbancaires. Les moyens de paiement sont en pleine évolution et cette dernière va se poursuivre tout au long de cette nouvelle année.

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[Episode 2] Initiation des paiements, quels parcours clients ?

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9 janvier 2020

– 2 min de lecture

Grégoire Jahan

Poursuivons notre voyage dans le monde merveilleux de l’Initiation de Paiement.

Après les cas d’usages dans l’épisode 1 : Les Promesses de l’Initiation Paiement, Grégoire aborde la question critique de la fluidité du parcours utilisateur :

Illustration au travers de différents parcours utilisateurs…

https://www.slideshare.net/GrgoireJahan/initiation-de-paiement-le-parcours-client

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Optimiser la gestion de ses leasings informatiques

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2 janvier 2020

– 4 min de lecture

Agnès Alamo-Bensaïd

La location de matériel informatique représente un coût non négligeable pour les entreprises, mais ces dépenses ne sont pas toujours maîtrisées, malgré les processus de contrôle interne. En cause, un manque de communication et de rapprochement des suivis. Explications…

La location de matériel informatique coûte plusieurs milliards d’euros aux entreprises françaises chaque année. Suivie par les loueurs, la DSI, la comptabilité, les gestionnaires du parc et des stocks, … tout porte à croire que les coûts de location sont bien maîtrisés. En réalité, ces multiples suivis aboutissent à des résultats très différents, sans que personne dans l’entreprise n’ait vraiment conscience de la réalité.

La première étape du diagnostic, consiste tout d’abord à identifier les processus et les acteurs impliqués dans la gestion du matériel, et notamment du matériel loué.

Un écart potentiel entre les visions de l’Entreprise et la vision du Loueur

Visions de l’Entreprise

En pratique, la responsabilité de la gestion des matériels informatiques est souvent répartie sur plusieurs acteurs qui ont eux-mêmes des objectifs spécifiques.  

De fait, la vision du contenu du parc diffère au sein même de la DSI. Les trois sources principales d’information sont : celle de la Gestion de Parc, celle des Equipes IT (réseau et/ou télédistribution), celle de la Finance…

  1. Le service de Gestion de Parc assure un rôle de gestion des biens dans un outil spécialisé, définit des processus de mise à jour mais n’est généralement pas en charge de l’exécution des opérations. La fiabilité de la Gestion de Parc est donc tributaire de nombreux acteurs dont la rigueur conditionne la qualité de la Gestion de Parc.
  2.  Les Equipes IT ont une gestion très technique des équipements basée sur des outils et différentes bases qui permettent d’enregistrer les équipements. Les équipes Réseau et de télédistribution savent identifier les équipements connectés et les utilisateurs associés. Les mécanismes techniques d’inventaire et d’identification réseau permettent d’avoir des informations très précises sur les équipements connectés. Cependant, toutes les machines en « attente » : déconnectées, rangées dans des placards, cassées, prêtées ne peuvent être identifiées. De même, ces outils n’adressent pas les périphériques (souris, claviers, écrans, câbles), Bien entendu, les outils de collecte ne font aucune  différence entre les machines louées et celles achetées.
  3. Le contrôle de gestion de la DSI suit le coût des machines dans son budget. Il utilise parfois les outils du loueur et dispose de moyens limités pour contrôler la facturation du parc loué..

Au fil du temps, il y a donc distorsion entre les vues de la Gestion de Parc, des Equipes IT, du financier. Résultat : un écart d’au moins 20% entre les différentes visions constatées dans de nombreuses entreprises.

Vision du Loueur

De son côté, le loueur a une vision statique. Il suit tout ce qu’il a loué : les ordinateurs mais aussi les écrans et autres périphériques.

Sa gestion est totalement décorrélée du cycle de vie des équipements : il ne sait pas s’il y a des équipements cassés, des mobiles perdus ou des serveurs obsolètes inutilisés. D’une part, parce que l’ensemble du matériel loué, quel que soit son état, devra être payé jusqu’à la fin de la période de location initiale, d’autre part parce que le loueur n’a quasiment jamais les données nécessaires pour mettre à jour son suivi.

La fin de vie du matériel : trop tard pour constater les écarts de suivi

En fin de contrat, le loueur reçoit la liste du matériel à récupérer.

Ce matériel est préparé par l’Entreprise. Il est collecté tant bien que mal dans les différentes directions ou implantations qui souvent n’ont pas en charge la gestion de leur parc de machines.

Le matériel est récupéré par un transporteur, qui n’assure pas le contrôle. Il est stocké et il peut se passer plusieurs semaines avant que le loueur traite le matériel récupéré.

Ces multiples étapes nécessitent la mise en œuvre précise de processus souvent mal maîtrisés par les acteurs. Ainsi la gestion de parc n’est pas forcément informée des retours ou des matériels manquants.

Le loueur met à jour sa base, donc la vue financière, mais n’informe pas forcément l’équipe de gestion de parc des éventuels écarts.

Pour le loueur, les matériels non restitués continuent forcément à être loués.

Beaucoup d’entreprises continuent donc de payer ne sachant pas où est le matériel.  Faute d’information, aucun contrat ne peut être clôturé, et peu d’entreprises utilisent à bon escient la clause de non-restitution.

Les multiples raisons des écarts

Une liste à la Prévert de « petites raisons » explique la dérive entre la réalité terrain et les informations des équipes qui assurent le suivi des matériels loués pendant la durée du contrat.


D’abord, l’informatique sait où sont les machines utilisées mais souvent peu d’analyses permettent de suivre les matériels obsolètes ; les ordinateurs remisés dans un placard, etc… L’urgence faisant loi, le smartphone cassé est remplacé au plus vite, et le vieux mobile est abandonné dans un tiroir.

Certaines machines sont récupérées par les collaborateurs. Il ne s’agit pas forcément de vol, mais d’équipement en double pour le travail à la maison. Même si le manager en est informé, il n’a généralement pas le réflexe de communiquer cette information au service de Gestion de Parc.

De plus, les DRH ou les managers ne savent pas que les postes sont loués et ils laissent parfois partir les collaborateurs avec leur portable ou leur tablette. Or, le matériel n’appartient pas à l’entreprise.

Pour toutes ces petites raisons, les équipements deviennent donc « invisibles » pour le Gestionnaire du Parc mais continuent à être bien réels pour le Loueur qui facture ses loyers.

Les mesures de suivi : d’abord plus de communication

La première chose est d’organiser la communication entre les services au sein de la DSI, mais aussi avec le management, la DRH… Tous doivent savoir que le matériel n’appartient pas à l’entreprise et qu’il ne peut être ni jeté, ni donné, ni vendu…. Le Loueur est le propriétaire

La mise en place d’outil de reporting (type tableau de bord), avec un rapprochement régulier entre les différentes sources d’information permet de déclencher des actions correctrices. A chaque mesure, l’entreprise réduira un peu plus les coûts du matériel informatique et de l’ensemble du parc informatique loué. La fonction de Gestionnaire de Parc est responsable de ce rapprochement. Il est, connu et reconnu, fera le lien entre la vision des utilisateurs, celles des différentes équipes (techniques, logistiques, comptables…) et les informations du loueur et suivra les plans d’actions.

Cependant il est difficile de sensibiliser tous les collaborateurs au fait que le matériel n’appartient pas à l’entreprise mais au loueur.

Il est donc important de prévoir dès la signature des contrats avec le Loueur, un taux de non-restitution pour réduire le coût d’éventuels matériels perdus à la fin de la période de location.

L’intérêt d’un contrat de location dépend entre autres de la capacité de l’Entreprise à gérer le cycle de vie de ses équipements (entrées, sorties, pertes, casses, ..) et du contenu de toutes les dispositions contractuelles associées (taux de non-restitution, type de matériel à restituer..). 

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architecture serverless

Pour quels usages choisir une architecture Serverless ?

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Une architecture Serverless, c’est quoi ?

7 novembre 2019

– 3 min de lecture

Sébastien Grenier-Fontaine

Le marché du Serverless ou FaaS a bondi de manière importante en 2018, porté entre autres par la popularité grandissante de AWS Lambda, Azure Functions ou de Google Cloud Functions. Mais en quoi consiste une architecture Serverless ? Cela consiste à exécuter des fonctions sur le cloud sans se soucier de la conception de l’architecture technique et du provisionnement de serveurs. La facturation de ce type de service étant basée sur le temps que le traitement aura mis pour s’exécuter. Il y a donc toujours besoin de serveurs mais la conception et la gestion de ceux-ci sera réalisée à 100% par le fournisseur Cloud.

La différence avec une architecture basée sur des containers ?

La containérisation reprend les concepts de la virtualisation mais ajoute de la souplesse.


Un container est un sous-système pré-configuré par le biais d’une image. Celle-ci définit ce que le conteneur embarque à sa création (serveur d’application, application, etc.), normalement le minimum indispensable pour votre application (fonction ou micro-service).

Le Serverless est une architecture qui repose sur un concept simple : l’abstraction complète des ressources machine. 

Il vous suffira par exemple d’avoir un compte AWS, cliquer “Create function” depuis la console, configurer quelques paramètres techniques comme la taille de la mémoire allouée et le temps de timeout maximum toléré, copier votre code et voilà !

Avantages et inconvénients

Le principal avantage de ce type d’architecture est le coût. Vous ne paierez que ce vous utiliserez basé sur des métriques à la seconde. Plus besoin de louer des ressources comme des machines virtuelles que vous n’utilisiez jamais à 100% ou de payer un nombre d’utilisateurs qui n’étaient pas connectés en permanence dans l’outil. Par exemple pour une fonction AWS Lambda à laquelle vous aurez attribué 128 Mo de mémoire et que vous prévoyez d’exécuter 30 millions de fois en un mois (pour une durée de 200 ms par exécution), vos frais ne seront que 10€/mois environ ! Si cela correspond à un pic saisonnier atteint en période de solde et que la moyenne d’exécution correspondra à la moitié de cette charge vous ne paierez que ce que vous aurez consommé. À titre de comparaison, un serveur virtuel de 1 coeur et 2 Go de RAM facturé au mois sera facturé 12€/mois, peu importe la charge. Et si un serveur de ce type ne suffisait pas, il faudra prévoir le coût d’une plus grosse instance ou d’une deuxième. Il est donc évident que le FaaS permet d’optimiser vos coûts par rapport à du IaaS ou du PaaS.

Le second avantage est qu’il n’y a pas besoin de gérer et maintenir l’infrastructure. Vous n’arrivez pas sur vos projets Agiles à anticiper vos besoins d’infrastructure ? Vous pensez qu’attendre 1 jour pour avoir une machine virtuelle c’est encore trop long ? Vous trouvez bien le principe des microservices mais vous trouvez compliqué de gérer une architecture technique distribuée ? Une architecture Serverless ou FaaS vous simplifiera la vie de ce point de vue.

Il y a cependant des désavantages. Les AWS Lambda et Azure Functions sont des technologies propriétaires qui vous rendront complètement dépendant de votre fournisseur. Si un jour vous désirez migrer sur une autre plateforme, il vous faudra revoir le code de votre application notamment si celui-ci fait appel à des services ou infrastructure propre à ce fournisseur (lire un fichier dans un container S3 par exemple ne sera pas de la même façon que de le lire sur un Azure Blob). L’autre point important aussi à surveiller est que ces services sont bridés en termes de ressources et ne conviendront donc pas pour des applications nécessitant des performances élevées.

Pour quels cas d’usage ?

Une architecture Serverless peut convenir lorsque les critères suivants sont réunis :

Cela peut être par exemple :

En résumé, il s’agit d’une nouvelle façon de concevoir votre architecture solution, pouvant vous permettre de réaliser des économies importantes mais qui vous rendra plus dépendant du fournisseur Cloud que vous aurez retenu.

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Quoi de neuf dans la Release SEPA 2019 ?

Quoi de neuf dans la Release SEPA 2019 ?

23 octobre 2019

– 4 min de lecture

Romuald Bellier

Consultant Senior Financial to Financial

Chaque année, elle arrive au mois de novembre. Le contenu en est connu depuis presque un an, mais c’est souvent dans l’urgence que des établissements financiers s’en préoccupent pour respecter l’échéance.

Alors à quelques semaines du terme du 17 novembre 2019, savez-vous ce qui vous attend dans cette nouvelle Release ?

Bonne nouvelle ! Pas d’évolution sur le SDD !

En revanche, si de 2014 à 2017, le virement européen a connu peu d’évolution, 2019 prolonge le mouvement initialisé en 2018, avec l’apparition d’une nouvelle famille de R?messages (ou “messages connexes”) : les  “Inquiries”, avec ses mises à jour associées.

La Release 2019 complète également les “Requests” et leur ajoute les “Status Updates” associés.

Retour vers le Futur

Petit rappel de la construction des messages liés au Virement SCT : l’origine remonte à 2008, avec un complément en 2010 :


Tableau 1 – Les messages historiques du SEPA Credit Transfer

Les Requests

Les Requests s’enrichissent dans cette release 2019 : ces “requêtes entre banques” sont des messages destinés à interroger le confrère sur le sort d’une demande antérieure.

Par exemple, après un Recall (message historique de rappel de fonds), en l’absence de réponse, la banque émettrice s’enquiert de sa demande via un Request for Recall (message apparu en 2018). 

Cette famille, apparue en novembre 2018, annonçait le prélude à une multiplication des messages qui se concrétise dans la release 2019.

En Novembre 2019, il sera possible de faire des Request for Status Update qui permettront de connaître la destinée des messages précédemment envoyés.

Tableau 2 – Les Requests et les Status Updates

Les Requests for Status Update accompagnent les Requests et Inquiries : ils ont été définis pour rappeler au destinataire qu’une requête (Request), qu’une enquête (Inquiry) ou qu’un rappel de fonds (Recall) a été émis et reste à ce jour sans réponse. 

En principe, une banque se doit de faire un retour sur tous les R-messages imposant une réponse. Ces messages permettront d’identifier plus facilement les établissements qui, par habitude, ne répondent pas aux messages.

Les Inquiries

La famille des Inquiries est la nouveauté 2019. Les Inquiries sont des messages d’investigation.

Par exemple, l’émetteur demande d’enquêter sur l’absence de réception d’un virement ou sur une demande de modification de date de valeur. 

Ces messages peuvent améliorer certains processus internes dans les banques, comme dans le traitement des vérifications et des contestations ; plus globalement, l’objectif européen est d’encadrer des pratiques existantes de gré à gré entre banques.

Ces nouveaux messages bénéficieront surtout aux banques ne disposant pas des relations interbancaires suffisantes pour gérer par téléphone auprès d’une banque estonienne, le cas d’un virement non reçu. 

Ils affranchissent en effet les Back-Offices bancaires des barrières linguistiques et des décalages horaires.

Tableau 3 – Nouveauté 2019 – les Inquiries

Les Inquiries peuvent faire l’objet d’une Request for Status Update pour rappeler au confrère qu’une demande est en cours (cf. §2).

Une Release souvent jugée à faible Valeur Ajoutée par les Banques Françaises…

Le socle européen de base du virement SEPA s’étend à présent à 19 messages (sans compter les ajouts nationaux, comme les ACVS et les CAI pour la France).

Fallait-il s’imposer ces nouvelles contraintes, se demanderont sans doute les banques, pour traiter des cas d’exception ?

La Release s’impose à tous !

Outre la force de la réglementation, la Release s’impose pour suivre les prochaines évolutions réglementaires et fonctionnelles. 

D’un côté, la Release 2019 démontre bien la disparité entre les pratiques nationales : elle est bien accueillie en Allemagne et plus froidement en France. Mais n’est-ce pas précisément la volonté et le rôle du régulateur d’uniformiser les pratiques à l’échelle de l’Europe et faire émerger des acteurs pan-européens ? 

D’un autre côté, les banques voient les coûts de mise en oeuvre de la Release. Alors qu’elles investissent pour se transformer au numérique et à l’instantanéité, ces changements sont le plus souvent subis et les banques peinent à y trouver un retour sur investissement.

La nouvelle réglementation, un paradoxe avec le SCT Inst…

Le rapprochement entre la Release 2019 et le passage au numérique instantané souligne un paradoxe.

En effet, que penser des nouveaux messages de correction des dates de valeur alors que l’autre virement européen, le SCT Inst (alias Instant Payment) fait disparaître la notion-même de date de valeur et de règlement ? Si le SCT Inst se présente de plus en plus généralement comme le remplaçant (“the new standard”) du SCT classique dans plusieurs pays européens, fallait-il créer ces nouveaux messages ?

En synthèse, l’adoption de la Release SEPA 2019 au sein des banques se fait sans enthousiasme, avec un contenu chargé (l’un des plus lourd qu’ait connu le SCT) et sans retour sur investissement clairement identifié. 

Néanmoins, elle reste obligatoire pour toutes les banques européennes, même si certaines essaieront de conserver un traitement manuel sur certains processus.

Et puisqu’il faudra bien y passer, autant bien comprendre les mécanismes européens et les attendus de cette Release. C’était l’objet de cet article, que nous pouvons poursuivre en bilatéral sur demande… parallèlement aux actions à engager pour accélérer le déploiement du SCT Inst et s’affranchir du SCT Classique !