numérique durable

Un guide des bonnes pratiques d’Architecture pour le Numérique Durable: pourquoi faire ?

Un guide des bonnes pratiques d’architecture pour le Numérique Durable : pourquoi faire?

23 mai 2024

Architecture

Olivier Constant

Senior Manager Architecture

Le Numérique Durable ou Responsable est en plein essor. Des guides sont sortis récemment et proposent divers outils. 

Le gouvernement: https://ecoresponsable.numerique.gouv.fr/publications/bonnes-pratiques/ ou des associations: https://www.greenit.fr/categorie/bonnes-pratiques/ en proposent des versions.

A notre niveau de cabinet de conseil et d’architecture des SI, il nous paraît indispensable d’ajouter notre pierre à cet édifice. D’autant que les précités n’ont pas tout dit…

Le Numérique Durable: pourquoi faire ?

On le dit et le redit et c’est bien le sous titre de notre travail : L’architecture est “Green by design”. En effet, depuis longtemps les architectes construisent des SI solides, non redondants donc sobres en fait…

Sans compter le temps passé à challenger les métiers sur leurs besoins. Et à éviter les travaux inutiles… Faire et défaire c’est du travail inutile et si on peut éviter c’est toujours ça d’économisé…

bonne pratique architecture

4 grands thèmes qui ne sont pas propres à l’architecture

Nous avons voulu que notre travail puisse être adapté en tant que guide à beaucoup d’expertise en plus de l’architecture :

Gouverner et former : qu’est ce que votre expertise / discipline / domaine de compétences peut mettre en place dans sa gouvernance et dans la formation des personnes pour intégrer les dimensions de responsable et de durable ?

Mesurer et montrer : que va-t-on pouvoir mesurer dans votre discipline et quels résultats va-t-on pouvoir montrer ?

Challenger : quels sont les thèmes ou autres domaines sur lesquels vous allez pouvoir challenger pour aller vers la diffusion des bonnes pratiques ?

Concevoir : quelles sont les bonnes pratiques lors de vos travaux de conception qui peuvent permettre d’aller vers plus de durabilité ?

Les architectes au coeur du Système d’Information

Le travail des architectes est on le rappelle ci-dessous :

L’Architecture d’Entreprise organise le dialogue entre les différents corps de métier pour définir une vision commune de l’entreprise de demain et de son SI, ainsi que la trajectoire pour y parvenir. Elle met en œuvre les approches nécessaires pour assurer la connaissance, la gouvernance et le pilotage opérationnel du SI.

A ce titre, les architectes sont au coeur des SI et des transformations et doivent donc jouer un rôle d’influenceur dans la direction du Numérique Durable. Ce guide est là pour fournir des clés à cette population particulière.

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Service Mesh, Event Mesh et Data Mesh

Service Mesh/Event Mesh/Data Mesh – Rien à voir, mais tellement proche !

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Thomas Jardinet

Manager Architecture

J’ai pu constater régulièrement que beaucoup de gens s’emmêlent les pinceaux quand il est question de définir et d’expliquer les différences entre Service Mesh, Event Mesh et Data Mesh.

Ces trois concepts, au-delà de l’utilisation du mot “Mesh”, n’ont pas grand chose de semblable. Quand d’un côté, nous avons : 

On se dit déjà que comparer ces trois patterns ne fait pas sens ! Néanmoins, il y a peut-être un petit quelque chose, une évidence naturelle, qui peut découler de la comparaison.

Mais commençons donc d’abord par présenter nos trois protagonistes ! 

Le Service Mesh, ou la re-centralisation des fonctions régaliennes des microservices

Historiquement, l’approche microservice a été motivée, entre autres, par cette passion que nous autres informaticiens avons souvent, pour la décentralisation. Adieu horrible monolithe qui centralise tout, avec autant d’impacts que de nouvelles lignes de code, impossible à scaler en fonction des besoins fonctionnels réels. Sans compter qu’on peut quasiment avoir autant d’équipes de développement que de microservices ! A nous la scalabilité organisationnelle !

Cela a abouti, de manière simplifiée bien sûr, au schéma suivant : 

Service Mesh

Chaque microservice discute avec le micro service de son choix, indépendamment de toute considération. La liberté en somme ! Mais en y regardant de plus près, on voit bien une sous-brique qui est TRÈS commune à tous les microservices, ce que j’appelle ici la “Technical Logic”. Cette partie commune s’occupe des points suivants : 

Or quel intérêt à “exploser” cette partie en autant de microservices développés? Ne serait-ce pas plutôt une horreur à gérer en cas de mise à jour de cette partie? Et nous, les microserviciens (désolé pour le néologisme…), ne serions nous pas contradictoire dans nos souhaits de décentralisation? Oui! Car autant avoir une/des équipes dédiées à cette partie, qui travaillerait un peu de manière décentralisée, mais tout en centralisant sur elle-même ce point?

C’est ainsi qu’est apparu le pattern de Service Mesh, décrit dans le schéma suivant : 

Service Mesh

Dans ce pattern, les fonctions techniques sont définies de manière centralisée (Control Plane), mais déployées de manière décentralisée (Data Plane) afin de toujours plus découpler au final son architecture. Et cela se matérialise par des plateformes comme Consul ou Istio, mais aussi tout un tas d’autres plus ou moins compatibles avec votre clouder, voire propres à votre clouder.

Maintenant que nous avons apporté un premier niveau de définition pour le service mesh, allons donc voir du côté de l’Event Mesh !

L’Event Mesh, ou la re-centralisation pour désiloter

L’histoire informatique a eu l’occasion de voir tout un ensemble de solutions de messaging différentes, avec des origines différentes. Qu’on retourne à l’époque des mainframes, ou qu’on regarde de côté des technologies comme Kafka qui ont “nourri” les plateformes Big Data, les solutions se sont multipliées. Et c’est sans compter le fait de faire du messaging par dessus du http! 

On obtient donc assez facilement des silos applicatifs qui sont freinés dans leur capacité à échanger, comme montré sur le schéma suivant : 

Certes, les solutions de bridge existaient, mais elles permettaient souvent de faire le pont entre seulement deux technologies en même temps, le tout avec des difficultés à la configuration et l’exploitation.

Et si on rajoute le fait qu’un certain nombre d’entreprises se sont dit qu’il serait intéressant d’utiliser les technologies propriétaires de chacun de leurs clouders, on imagine bien les difficultés auxquelles elles font face.

Est donc apparu le pattern Event Mesh, imaginé entre autre, implémenté et popularisé par l’éditeur Solace, qui permet de centraliser sur une solution unique, capable entre autres d’avoir des “agents” locaux aux SI (selon la zone réseau, le datacenter, le clouder, le domaine métier, etc…). Digression mise à part, on notera que le terme Event Mesh a été repris aussi bien par le Gartner que par des solutions open-source.

Indépendamment des architectures de déploiement, cela nous donne l’architecture simplifiée suivante : 

service mesh

Son intérêt vient qu’on peut ainsi relier tout le monde, y compris du Kafka avec du JMS, ou avec des API.

Le Data Mesh, décentralisation ou relocalisation des compétences ?

Le Data Mesh, de son côté, vient de son côté en réaction d’une précédente architecture très centralisée, faite de Data Lake, de Datawarehouse, de compétences BI, d’intégration via ETL ou messaging, le tout géré de manière très centralisée.

En effet, il était coutume de dire que c’est à une même équipe de gérer tous ces points, faisant d’eux des spécialistes de la data certes, mais surtout des grands généralistes de la connaissance de la data. Comment faire pour être un expert de la donnée client, de la donnée RH, de la donnée logistique, tout en étant un expert aussi en BI et en intégration de la donnée? 

Ce paradigme d’une culture centralisatrice, a du coup amené un certain nombre de grosses équipes Data à splitter leur compétences, créant toujours plus de silos de compétences. De l’autre côté, les petites équipes pouvaient devenir très tributaires des connaissances des sachants métiers. Si cela vous rappelle les affres de la bureaucratie, ce serait évidemment pur hasard!

Ci-joint une représentation simplifiée de l’architecture dont nous avons pu hériter : 

data mesh

C’est ainsi qu’est apparu le pattern Data Mesh. Dans ce pattern, ce sont aux équipes Domaine de : 

Ce qui impose en l’occurrence de : 

Nous avons donc en schéma d’architecture le suivant : 

Data Mesh, décentralisation ou relocalisation des compétences

Mais alors quid des points communs ?

Et en réalité, le gros point commun de ces trois patterns, c’est leur histoire !

Les trois proviennent de cette même logique centralisatrice, et les trois cherchent à éviter les affres d’une décentralisation dogmatique. A quoi cela sert de décentraliser ce que tout le monde doit faire, qui est compliqué, et qui en vrai n’intéresse pas tout le monde? 

Et à quoi cela sert de forcément tout vouloir centraliser, alors même que les compétences/appétences/expertises/spécialisations sont elles-même “explosées” en plusieurs personnes ? 

Certes, la centralisation peut avoir comme intérêt de mettre tout le monde autour de la même table, ce qui peut être intéressant pour de gros projets qui ne vivront pas, ou quand on est dans des phases d’une maturité exploratoire…

Et cela pousse tout un ensemble de principes, dont entre autre (liste non exhaustive): 

Alors oui, je vous entend marmonner “Et oui, c’est toujours la même chose! C’est comme ça”. 

Mais en fait pas forcément ! En ayant en tête : 

peut-être alors vous deviendrez la prochaine Zhamak Dehghani ou le prochain Martin Fowler!

À vous !

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