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Comment devenir cloud ready ?

Comment devenir cloud ready ?

29 janvier 2020

– 4 minutes de lecture

David Couillard

Directeur Transformation Office Management

Comment une demande utilisateur déclenche une crise à la DSI ?

Lors de la pause café du CODIR, le DRH a présenté le nouvel outil qu’il souhaite déployer pour la gestion des notes de frais : depuis une application smartphone, le salarié prend en photo son ticket de caisse, la note de frais est ensuite automatiquement saisie et envoyée en validation. 
L’ensemble du CODIR a immédiatement adhéré (la réduction d’effectifs des assistantes de direction ne semble pas être étranger à la décision).
Il a été demandé au responsable informatique de mettre en place l’outil dans les plus brefs délais : la solution pourra être paramétrée par un prestataire pour répondre aux besoins de l’entreprise en moins d’une semaine. Pour tenir les délais, le CODIR demande à la DSI de faire fi des processus habituels et de s’appuyer sur le Cloud. Les délais de mise en oeuvre de technologies type serverless sont jugés beaucoup plus acceptables que les mois historiquement nécessaires pour acheter et configurer des nouveaux serveurs.
Idée géniale ! Tout content, le DSI repart avec ce projet voir ses équipes… Mais très rapidement la tâche paraît bien plus importante que prévue :

Les impacts si majeurs conséquents à cette demande du métier

Derrière une réponse en apparence simple d’un point de vue de l’utilisateur, (i.e. installer une application de gestion des notes de frais), se cache une transformation profonde du SI. Pour devenir Cloud Ready, la DSI doit ainsi adresser 4 chantiers majeurs :

La mise en place d’un cloud public

La gestion de l’obsolescence de la dette technique

La gestion des échanges de données

La sécurité “by design” du SI

Dans certains cas, ces quatre chantiers seront suffisants. Dans d’autres cas, il faudra compléter avec : 

(Re-)mise en perspective d’une transformation vers le cloud

Beaucoup d’entreprises initient ces transformations en ayant uniquement un objectif économique. Il est important de noter que dans la plupart des organisations, les économies espérées ne seront pas générées par la transformation technologique, mais par la transformation des processus qui les consomment. Un service technologique sera rentable dans le Cloud à condition qu’il soit dimensionné et disponible en fonction de la demande des métiers. Par exemple, les serveurs de développements peuvent être éteints la nuit, et certains services de Production re-dimensionnés la nuit lorsqu’il y a peu d’utilisateurs.
La transformation vers le Cloud permettra à la DSI et aux métiers d’être plus réactifs dans la mise à disposition de nouveaux produits et services. Les investissements pourront être limités car proportionnels aux revenus ou économies générés par leur consommation.
Pour approfondir le sujet, nous vous conseillons de consulter les 5 mythes associés à une stratégie cloud first :

En conclusion

L’utilisation du Cloud ne s’improvise pas, la transformation doit être planifiée afin de respecter les exigences métiers. Il faut aussi veiller à ce que les métiers s’approprient les nouveaux services au fil de l’eau.
Les organisations qui sont parvenues à se transformer ont pris le contrôle de leur transformation en formant massivement leurs acteurs aux technologies Cloud, et en se faisant accompagner par des sociétés expertes sur les différentes problématiques.
Il n’existe pas de recette préformatée permettant de répondre à ces problématiques. Même si de bonnes pratiques ont été éprouvées sur des projets majeurs, la feuille de route devra être adaptée au contexte de l’entreprise et à sa maturité. Le succès de la transformation du SI sera atteint à condition de replacer les enjeux métiers au centre de la transformation.

Vous pouvez approfondir le sujet avec cette article : Ten Commandments for Cloud Decision-Makers.