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API : Tout est une question de gouvernance !

API : Tout est une question de gouvernance !

12 décembre 2022

– 4 minutes de lecture

Thomas Jardinet

Manager Architecture

Les projets d’API Management sont fondamentalement simples. Il s’agit de faire échanger des données d’un système A vers un système B. Mais c’est sans compter sur le fait qu’un projet d’API Management fait intervenir un grand nombre d’acteurs, ce qui engendre de la complexité.

Les acteurs de la gestion des API

Pour commencer, nous pouvons énumérer les acteurs typiques impliqués :

On voit bien qu’il y a une multiplicité d’acteurs, qui vont tous pousser dans leur propre direction. Et on perd rapidement toute forme de coordination si :

Le défi de la complexité

Il est donc nécessaire de maîtriser la complexité de l’entreprise et la complexité due à ses interactions et à ses acteurs. En effet, selon la théorie des systèmes complexes, la complexité du système « entreprise » réside dans le nombre élevé d’acteurs et le nombre élevé d’interactions entre eux !

Ce qui est complexe, ce n’est pas de faire une API avec un acteur, mais de faire une API avec, par et pour de multiples acteurs.

Il est donc fondamental de :

A partir de là, on peut déduire deux prérequis :

Le mode d’organisation le plus souvent utilisé est le mode de gouvernance que j’appelle open source. L’équipe API encadre, guide, aide, soutient, mais surtout permet à chacun de contribuer facilement et efficacement.

De ces activités et défis ainsi énumérés, nous pouvons ainsi déduire deux types d’activités.

Deux typologies d’activités de l’équipe API

On peut ainsi diviser les activités d’une équipe API en deux types d’activités : les activités régaliennes et les activités étendues. En effet, la gouvernance d’une équipe de gestion d’API doit fixer un cadre dans lequel tous les acteurs impliqués dans les API doivent s’inscrire, afin que tous les acteurs puissent pleinement travailler.

Les activités régaliennes

Nous pouvons appeler activités régaliennes les activités pour lesquelles l’équipe de gestion des API a toute l’autorité et ne peut être supprimée. Dans ces activités, nous pouvons mettre :

Les activités étendues

Certaines activités doivent cependant être menées non pas sur un mode purement régalien mais sur un modèle beaucoup plus collaboratif, car après tout, il s’agit d’organiser les échanges entre au moins deux systèmes :

2 typologies de gouvernance, ou plutôt 2 “curseurs” de gouvernance

Enumérer une liste de tâches n’est pas pour autant équivalent à définir une gouvernance API.

De ces deux typologies d’activités, on remarque que le pattern “décentralisée” revient forcément.

En effet, le mode de gouvernance qu’on pourrait appeler “décentralisée” revient très souvent. Dans ce mode de gouvernance, l’équipe d’API Management a comme but principal de permettre à tout à chacun de contribuer facilement et efficacement. Ainsi, charge à l’équipe API Management de cadrer, orienter, aider, d’apporter du support, mais pas nécessairement d’implémenter et définir les APIs. C’est une logique de gouvernance qui cherche avant tout à permettre aux autres équipes de travailler de manière autonome.

Dans une logique totalement inverse, l’autre mode de gouvernance que l’on rencontre régulièrement est une gouvernance centralisée. Le centre de compétence d’API regroupe alors toutes les compétences nécessaires, et travaille de manière auto-suffisante.

Pour autant, rares sont les entreprises qui mettent en place une gouvernance aussi “marquée” par une de ces deux logiques. Toute la question est de pouvoir s’adapter à l’organisation de l’entreprise et de son SI, mais aussi de s’adapter à la maturité et à l’autonomie des équipes en place. Il faut toutefois bien chercher à autonomiser les équipes, sans quoi il vous sera impossible de “scaler” votre organisation autour des APIs, sans compter les effets de bord d’une logique de tour d’ivoire…

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Les 4 principaux points à surveiller pour un site internet conforme au RGPD

Les 4 principaux points à surveiller pour un site internet conforme au RGPD

5 décembre 2022

– 6 min de lecture

Louis Allavena

Consultant Transformation Data

Le site internet est une vitrine de l’entreprise, celui qui vous permet de vous présenter à vos
partenaires, candidats, clients, prospects… bref, à tout votre écosystème. Il est donc primordial qu’il
donne confiance quant à la gestion des données de vos visiteurs, et qu’il soit conforme à la
réglementation en vigueur. Un site conforme au RGPD, transparent sur l’utilisation qu’il fait des
données que le visiteur lui fournit, offre une bonne première impression et évite de devoir expliquer
à vos clients que vous n’êtes pas conforme RGPD si la CNIL décide d’auditer votre entreprise.

Le RGPD n’est pas l’unique règle qu’il faille appliquer pour considérer son site internet
comme absolument conforme (règle EPrivacy, régle de régulation des mentions légales, …). Nous
nous sommes principalement focalisés ici sur le RGPD.

Il n’est toutefois pas toujours aisé de démêler concrètement les impacts de la réglementation sur
votre site et de savoir s’il est bien en phase avec celle-ci. Chez Rhapsodies Conseil, nous vous avons
donc préparé une synthèse des quelques points clefs auxquels vous devez vous intéresser.

1. Les cookies

Première action du visiteur sur le site : le bandeau cookie

Un bandeau cookie, doit répondre à 3 obligations indispensables :

Les boutons accepter tous les cookies et refuser tous les cookies sont obligatoires. L’interface ne doit pas avantager un choix plus qu’un autre, les deux boutons doivent, entre autre, avoir la même taille, la même forme et la même couleur.

Le bouton paramètrage n’a pas l’obligation d’être identique aux deux autres, et doit permettre de choisir quel type de cookie j’accepte et quel type de cookie je refuse.

Lors du paramètrage, les opt-in doivent obligatoirement être désactivés par défaut. Accepter tel ou tel type de cookie doit résulter d’une action du visiteur.

Une image contenant table

Description générée automatiquement

Chaque type de cookie (Fonctionnel, Performance, Analytique, …) doit être décrit afin d’éclairer le visiteur dans son choix. Chaque choix doit se faire par finalité, c’est-à-dire que le visiteur peut refuser les cookies de Performance et de Publicité et accepter tous les autres sans que son parcours sur le site ne soit différent.

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

Tant que le visiteur n’a pas donné son accord explicite de dépôt de cookies (autre qu’obligatoire), aucun cookie ne doit être déposé.

L’utilisateur doit pouvoir revenir sur son choix dès qu’il le souhaite, il doit donc y avoir un moyen pour le visiteur de revenir sur le paramétrage des cookies afin de refuser/accepter les cookies.

Il arrive souvent que, bien que le bandeau cookie permette de refuser le dépôt de certains cookies, celui-ci ne soit pas totalement fonctionnel. Il est donc primordial de vérifier régulièrement que l’outil de paramétrage est bien opérationnel.

Enfin, il est indispensable de pouvoir conserver la preuve du consentement (article 7 du RGPD).

Le visiteur doit pouvoir accéder à la politique d’utilisation des cookies, rapidement et avant de faire son choix. Un lien vers la politique d’utilisation des cookies doit donc être présent sur le bandeau

Cette Politique des cookies doit comprendre : une description de ce qu’est un cookie, une description de comment supprimer les cookies par navigateur, la finalité et la durée de conservation des cookies, le type de cookies et préciser (dans le cas d’un cookie tiers) le tiers en question et le lien vers sa propre politique de confidentialité ou de cookies. Contrairement aux idées reçues, la liste exhaustive des cookies n’est pas obligatoire.

ATTENTION : les cookies collectent des données personnelles, ils ne peuvent donc pas être transférés vers des pays où la réglementation sur la protection des données personnelles n’est pas conforme au RGPD. Les Etats-Unis, par exemple, ne donnent pas une protection sur les données personnelles suffisante pour que les données y soient envoyées. L’utilisation des Cookies Google Analytics (_ga, _gat, …) n’est donc pas acceptée.

2. Les mentions d’informations et la charte des données personnelles

Les mentions d’informations sont les petits textes se trouvant sous les « points de collecte de données » (Newsletter, point de contact, inscription, …). Afin de pouvoir faciliter la compréhension, j’aime décrire les mentions d’informations comme une « charte des données personnelles spécifique au point de collecte »

Une mention d’information doit notamment contenir certaines informations que sont : 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

Toutes les informations peuvent se trouver dans un texte sous le point de collecte, il est possible de créer une page spécifique à la mention d’information accessible via un lien (cf. exemple ci-dessus). L’important est de respecter le principe de transparence qui implique que les informations soient présentées d’une forme claire. Il est conseillé que cela soit ludique et adapté aux interlocuteurs concernés.

La charte des données personnelles quant à elle est indispensable dès qu’une donnée personnelle est collectée sur le site. Cette charte doit comprendre les informations suivantes :

La charte doit être mise à jour dès qu’un nouveau traitement est créé.

Il est possible que vous n’ayez pas besoin de créer de charte des données personnelles. C’est le cas si les mentions d’informations de tous les points de collecte de votre site internet contiennent des mentions d’informations spécifiques et complètes comprenant les informations obligatoires. Si vous répondez à ce cas de figure, il vous faudra cependant une charte des cookies.

3. CGU, CGV, mentions légales

Les CGU ne sont pas obligatoires mais apportent un cadre d’utilisation du site internet (droits et obligations respectives à l’éditeur et au visiteur). Si votre site internet n’est qu’une vitrine et qu’il ne permet pas la création d’un compte, un achat, le dépôt d’un commentaire, … il n’est pas obligatoire d’avoir des CGU.

Cependant, celles-ci sont indispensables dans les cas contraires. En effet, les CGU peuvent être considérées comme le “règlement intérieur du site”. Elles donnent les droits de l’utilisateur, ses responsabilités et également celles en cas de non-respect.

Les droits de l’utilisateur doivent être précisés, par exemple dans le cas de la création d’un espace personnel. Ces dispositions des conditions générales d’utilisation permettent d’engager la responsabilité de l’utilisateur en cas de dommage résultant du non-respect desdites obligations.

Francenum.gouv.fr

L’utilisateur du site doit accepter explicitement les CGU pour qu’elles puissent être considérées comme légales.

Contrairement aux CGU, les CGV sont obligatoires dès que le site propose un service de paiement, vente, livraison en ligne. Les CGV correspondent à la politique commerciale du site internet (modalité de paiement, délais de livraison, rétractation, …). Elles sont particulièrement utiles en cas de contentieux. Cependant, il n’est pas obligatoire de les avoir disponibles directement sur votre site internet, si vos clients sont professionnels (B2B). Elles le sont si vos clients sont des particuliers (obligation précontractuelle d’information du vendeur). Pour chaque vente, les CGV doivent être acceptées par le particulier (B2C).

Les mentions légales sont les informations permettant d’identifier facilement les responsables du site. Pour une personne physique, il faut inclure : 

Pour une personne morale (une société), il faut inclure : 

Il est aussi impératif de préciser les mentions relatives à la propriété intellectuelle :

En complément de ces informations, il est indispensable d’inclure :

Certaines activités impliquent d’ajouter certaines informations : 

4. Le principe de minimisation

Très souvent, on a tendance à vouloir collecter le plus de données possibles « au cas où », sans finalité précise. Cependant, depuis le RGPD, le principe de minimisation limite cette tendance.

Le principe de minimisation prévoit que les données à caractère personnel doivent être adéquates, pertinentes et limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées.

CNIL

Ainsi, il n’est plus possible de collecter des données ne pouvant pas être justifiées par la finalité de traitement. Par exemple, demander le genre de la personne pour une inscription à une Newsletter n’est pas possible, sauf si on le justifie (par ex. le contenu de la Newsletter est différent selon que l’on est un homme ou une femme).



Ces quelques points vous donnent une première approche à avoir pour vérifier que votre site est bien conforme. La revue du site est aussi un bon moyen de faire une passe sur les données collectées et lancer une véritable mise en conformité de vos traitements de données (bases de données, contrats, CRM, …).

Chez Rhapsodies Conseil, nous nous appuyons sur des outils internes et externes qui ont fait leurs preuves et sur l’expertise de consultants expérimentés pour analyser la conformité de vos sites internet.

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Comment bien démarrer son projet d’API Management ?

Comment bien démarrer son projet d’API Management ?

2 décembre 2022

– 5 minutes de lecture

Thomas Jardinet

Manager Architecture

Il y a encore aujourd’hui de nombreuses entreprises qui ne misent pas encore sur les API et qui se demandent encore comment faire. Elles se retrouvent souvent bloquées par le grand nombre de questions qui se posent à elles, ne sachant pas comment aborder ce genre de projets. Elles se retrouvent rapidement bloquées. C’est pourquoi je préconise une démarche MVP.

L’approche MVP pour un projet d’API Management

Parler d’approche MVP pour d’aussi gros projets peut surprendre. En effet, les points à soulever sont nombreux, que l’on parle de sécurité, des solutions techniques, de l’organisation, de la roadmap API ou encore de la définition de bonnes pratiques.

Mais les avantages d’une démarche MVP pour un projet d’API Management sont nombreux :

Cette approche MVP peut rapidement aboutir à une première API en un mois, certes imparfaite, mais utilisable. Est-ce qu’il y aura encore des questionnements après un mois ? La réponse est évidente : c’est oui ! Et vous serez même en mesure de classer ces questionnements par ordre de priorité !

Approche MVP et grandes étapes

Une approche MVP étalée sur quatre semaines est clairement réalisable, pour peu qu’on suive les grandes étapes suivantes :

En respectant ces étapes, vous serez en mesure de poursuivre votre programme API grâce au travail des initiatives priorisées, mais surtout, de pouvoir continuer sur votre lancée ! Et n’oubliez pas que les projets d’API Management nécessitent beaucoup de communication et d’évangélisation !

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Les 6 leviers de Fabien Galthié pour réussir un projet de transformation

Les 6 leviers de Fabien Galthié pour réussir un projet de transformation

6 octobre 2022

– 5 min de lecture

Séverin Legras

Directeur Agilité, Projets & Produits

Et si les entreprises s’inspiraient des méthodes des sportifs pour leurs transformations ?

Management-KPI

Pour ceux qui me connaissent un peu, je suis un passionné d’IT, de transformation, de leadership, et à titre plus personnel de sport. J’essaie souvent de mettre en parallèle ces 2 mondes, pas si opposés l’un de l’autre. J’ai eu la chance d’échanger directement avec Arsène Wenger ou encore Philippe Saint-André et j’étudie beaucoup le management dans le sport de haut niveau.

Le week-end dernier, à l’heure de l’apéritif, je suis tombé sur l’émission Canal Rugby Club qui recevait Fabien Galthié, le sélectionneur de l’équipe de France.

Sa mission, à son arrivée à la tête de l’équipe de France il y a 3 ans était simple : transformer une équipe moribonde qui sortait d’une coupe du monde au Japon plutôt décevante et la transformer en machine à gagner, avec en ligne de mire la Coupe du Monde 2023 qui a lieu en France.

Force est de constater que ce programme de transformation pluriannuelle est un succès puisque les résultats sont là, avec notamment le gain du Grand Chelem en 2022 et un succès de prestige au stade de France contre l’équipe de All Blacks pour la première fois depuis 12 ans.

Un programme de transformation avec une vision très claire

Fabien Galthié explique comment il a mené ce grand programme de transformation. La première chose qui a été faite : travailler avec le staff pour donner du sens à leur mission. Est sorti de cette démarche un triptyque d’objectifs présentés par le staff au groupe : Rassembler, fédérer et partager. Ceci pose le cadre autour de ce groupe et une vision claire.

A la manière de la méthode des OKR, le staff a décliné ces objectifs en résultats clés mesurables :

Management-entreprises

Je prends l’exemple des OKR car ce qui est très marquant dans le discours de Fabien Galthié c’est cette recherche de cohérence et de continuité. Pas question de changer de cap à la première défaite, son mode de fonctionnement est d’avoir une vision claire et de s’y tenir. Néanmoins il précise qu’il est possible d’évoluer : il a par exemple fait le choix de développer 2 groupes de joueurs : le groupe Premium qui participe aux grandes compétitions, et un groupe orienté Développement ou Incubation, ce qui n’était pas forcément son choix de départ. Mais il a considéré avec son staff que c’était le meilleur moyen de faire face aux contraintes de calendrier, de développer son groupe et d’embarquer tout le monde dans ce projet commun pour réduire l’incertitude liées aux blessures, fréquentes dans ce sport.

La data pour mesurer la progression vers l’objectif…

DATA-KPI-MANaGEMENT

Il est assez rare de voir des acteurs du sports partager autant d’informations sur l’utilisation de la donnée. Dans une longue interview récente pour So Foot, le président du Toulouse FC Damien Comolli explique comment il utilise la donnée pour recruter des joueurs compatibles avec le jeu de son équipe. Ici Fabien Galthié va plus loin, en partageant de manière très transparente les 7 indicateurs clés qui lui permettent avec son staff de mesurer la performance des joueurs :

Il décrit également le fonctionnement interne de la sélection, avec la construction d’une cellule d’analyse qui est au centre des travaux, avec les coachs qui sont autour. Cette cellule est composée de Data Scientists et s’appuie sur une Data Farm leur permettant ensuite de développer un portail et d’envoyer des requêtes en Python. Vous ne rêvez pas, ce sont les mots d’un sélectionneur de l’équipe de France de Rugby, pas du DSI d’une banque. (PS : si vous avez besoin d’une définition de la data science, je vous recommande ce très bon article de Jean-Baptiste PICCIRILLO : LA DATA SCIENCE, DU BESOIN MÉTIER À L’UX : 4 PRINCIPES CLÉS)

Ce qui est intéressant c’est que Fabien Galthié va dans les clubs pour expliquer aux 120 joueurs qui font partie de sa liste de prospects quels sont ces indicateurs, comment les mesurer et quels sont les niveaux attendus (bien sûr il ne précise pas ces éléments détaillés dans l’interview). Les joueurs ont 1 an à partir de maintenant pour préparer l’échéance de la coupe du monde et savent quelles sont les caractéristiques qu’ils doivent développer pour être éligible à l’aventure. Et il le dit tout net : ceux qui ne seront pas au rendez-vous des indicateurs n’ont que peu de chance de faire partie du bon wagon.

Encore une fois, nous avons un objectif clair et un moyen de mesure tout aussi transparent. Et ces KPI vont permettre de disposer de joueurs qui seront capables immédiatement de s’adapter au jeu que souhaite mettre en avant l’équipe de France.

…Mais aussi au service du jeu

Pour ceux qui suivent le rugby, ils auront certainement noté que Fabien Galthié “invente” de nouveaux mots. En réalité, il utilise des mots jusque-là écartés du jargon sportif pour expliquer ses concepts.

Ainsi, il définit 3 KPI à améliorer pour augmenter les chances de gagner un match :

Ce dernier n’est pas commun dans le monde du sport. La définition du sélectionneur de la fulgurance est la capacité à traverser le terrain (des 22 mètres français aux 22 mètres adverses en moins de 22 secondes). Il considère que dans son sport, cette transition rapide augmente les chances de marquer des essais et donc de gagner le match. D’ailleurs en football, les coachs parlent souvent de transition ou de verticalité. 

Mais au final toute cette donnée vise un objectif simple : sortir des réponses simples à des questions simples. Par exemple  : comment fait-on pour battre le Japon ?

Et le management dans tout ça ?

Nous avons beaucoup parlé de pilotage, d’indicateurs, de data mais assez peu des Hommes. Pour ce qui concerne les joueurs, Fabien Galthié a mis en place quelque chose qu’Arsène Wenger m’avait expliqué en 2018 : le leadership partagé. 

Ces 2 coachs de renom appliquent cette recette avec succès. Plutôt que de confier l’ensemble du leadership à un seul capitaine, ils nomment une équipe de cadres, dont va être issu le capitaine. C’est cette équipe de cadres qui fixe notamment certaines règles de vie à l’intérieur du groupe ou qui font le relai entre le reste des joueurs et le staff.

Arsène Wenger m’expliquait notamment qu’il avait tellement de choses à gérer à Arsenal qu’il était content de pouvoir déléguer certaines décisions directement au groupe, et que la vertu de ce système était que cela développait grandement la confiance au sein du groupe.

Quels apprentissages pour l’entreprise

Je trouve extrêmement intéressant la manière dont Fabien Galthié a mené son projet de transformation de l’équipe de France et je suis persuadé que ses idées sont absolument transposables dans un autre contexte :

  1. Co-construire et partager une vision
  2. Fixer un cap et s’y tenir, tout en évoluant en permanence
  3. Identifier les critères de réussite et le moyen de les mesurer
  4. Communiquer de manière transparente sur les indicateurs
  5. Impliquer l’ensemble des parties prenantes dès le début
  6. Mettre en place un leadership partagé

Tous ces éléments sont pour moi des facteurs de réussite d’un projet de transformation !



Sources et crédits photos :

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5 facteurs clés de succès pour faire de l’omnicanalité une réalité !

5 facteurs clés de succès pour faire de l'omnicanalité une réalité !

26 septembre 2022

– 3 minutes de lecture

Hajer Lagha

Senior Manager Transformation Digitale

Après la multicanalité* et la cross-canalité*, l’omnicanalité* s’est imposée comme le principe de référence de l’expérience client ces dernières années. L’accélération de la digitalisation et de l’évolution des usages n’a fait qu’amplifier l’importance de cette tendance.

L’omnicanalité est ainsi devenue un enjeu majeur pour les acteurs de l’expérience client.

Pour quelle raison ce concept s’est imposé ? Que se cache-t-il derrière cette notion d’omnicanalité ? Est-ce une utopie ou un idéal atteignable ?

L’omnicanalité s’est imposée suite à une prise de conscience simple : un client satisfait de son expérience avec une entreprise, aura plus tendance à rester fidèle à cette entreprise. En outre, la fidélisation est beaucoup moins coûteuse que l’acquisition de nouveaux clients. Il devient donc essentiel de répondre au plus près aux attentes des clients sur l’ensemble de ses interactions avec l’entreprise.

L’omnicanalité place le client et les points de contact au centre de la stratégie de relation client. Elle consiste à offrir une expérience client optimale, qui met en œuvre plusieurs canaux fonctionnant en synergie. Elle permet de déployer des parcours fluides et sans couture, répondant aux attentes du client.

Et concrètement, comment mettre cela en musique ?

Nous vous donnons les facteurs clés de succès pour faire de l’omnicanalité une réalité dans votre entreprise.

1. Travailler sur la connaissance client et clarifier vos ambitions sur chaque profil

Les éléments permettant de mieux connaître le client sont multiples : analyse des données client récoltées, enquêtes de satisfaction, recueil d’insights, d’informations ou construction de persona. Ils permettent d’enrichir la connaissance client et de construire la vision client 360. Cette vision unifiée doit être partagée avec l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise. Différents profils peuvent être identifiés, parce qu’ils sont adressés différemment. Les ambitions en termes d’expérience doivent être clarifiées pour chaque profil par les directions marketing et expérience client. Ces ambitions répondent aux besoins de chaque profil (exemple : autonomie vs disponibilité).

2. Définir les parcours cibles à partir de votre client et non du canal à déployer

Un parcours cible correspond à la combinaison optimale : profil client / cas d’usage / canal / expérience client. Les travaux sur ces combinaisons ont vocation à aligner les parcours sur les ambitions définies pour chaque profil de client. Il s’agit d’aller là où le client se trouve. Une attention particulière doit être apportée aux points d’interaction entre le client et l’entreprise. Les parcours doivent être simples, intuitifs et doivent nécessiter un minimum d’effort pour le client. Les touch points deviennent ainsi des vecteurs fondamentaux de la promesse de marque de l’entreprise.

3. D’une organisation en silo vers une organisation unifiée et Customer Centric

Les directions Expérience Client ont émergé ces dernières années pour répondre aux enjeux de l’omnicanalité. Terminée la concurrence entre les canaux, l’expérience client doit être traitée dans sa globalité, sur l’ensemble des canaux. Pour exceller dans l’expérience client et l’omnicanalité, la culture Client doit infuser dans l’entreprise : satisfaire le client, notamment en supprimant les points de douleur (ou “pain points”), devient l’objectif prioritaire de l’entreprise. L’entreprise évolue ainsi pour prendre en compte ses attentes de manière continue. Cette évolution s’accompagne souvent d’une restructuration des modes de fonctionnement pour permettre le ruissellement des retours client dans l’entreprise. Il ne s’agit pas d’impliquer uniquement les collaborateurs en interface avec le client, mais d’impliquer tout un écosystème qui contribue de près ou de loin à optimiser l’expérience client. Une entreprise Customer Centric place le client au centre de ses enjeux et se différencie de ses concurrents en orientant ses décisions en regard des attentes des clients. Elle crée de la valeur en rendant le client fidèle et promoteur de la marque.

4. Se doter des bons outils pour répondre à vos enjeux sur l’ensemble des leviers de la relation client

CRM ventes / service client, marketing automation, plateformes conversationnelles, gestion des réseaux sociaux, gestion des sites internet, chatbot, etc : les outils permettant de mettre en place des parcours omnicanaux sont multiples. Ils adressent tout le cycle de vie du client : acquisition, fidélisation, rétention et reconquête. A ces outils s’ajoutent ceux qui permettent de gérer et structurer en amont les données client : Référentiel Client, Customer Data Platform, Data Quality Management, Référentiel des consentements, etc. 

Avant de décider de la mise en place d’un outil orienté Client, il est nécessaire d’avoir une vision claire sur les ambitions et les objectifs fixés. L’élaboration d’une stratégie Client claire simplifie le choix des outils et plus généralement de l’architecture à mettre en place. Ce choix nécessite une bonne connaissance de ces outils et de leurs finalités. Tous les leviers de la relation client et les outils associés concourent à la mise en place de l’omnicanalité !

5. Tester et mesurer pour s’améliorer en continue et maintenir une veille

Il n’existe pas un modèle unique d’omnicanalité. De ce fait, une démarche pas à pas est à privilégier pour réussir son projet d’évolution vers l’omnicanalité. Un déploiement progressif permet de s’assurer de la pertinence des choix faits en amont. Réaliser des tests est également nécessaire pour s’assurer de la bonne direction des évolutions. Plus spécifiquement, la technique d’A/B testing est intéressante pour évaluer différentes variantes et choisir la meilleure. Ces expérimentations ne doivent pas être limitées aux canaux digitaux. Il est également possible de tester de nouvelles approches sur les canaux “traditionnels”. Pour cela faites preuve de créativité et d’innovation !

Il est enfin indispensable d’opérer une veille pour rester aligné sur les attentes des clients, voire les anticiper. De nouveaux usages émergent régulièrement, notamment grâce à de nouvelles technologies. Les nouvelles tendances s’accélèrent et il est important de rapidement prendre le train en marche pour s’adapter aux nouvelles pratiques. Analyser et s’inspirer de ce que font les champions de l’expérience client, quel que soit le secteur d’activité, est aussi nécessaire pour s’améliorer en continue et exceller à son tour.

A ces cinq facteurs clés de succès, s’ajoute bien entendu l’aspect architecture de vos systèmes qui doit permettre la mise en œuvre de l’omnicanalité. Pour en savoir plus sur le sujet, nous vous invitons à consulter l’expertise Architectures innovantes proposée par Rhapsodies Conseil.

Pour concrétiser votre projet et en savoir plus sur chacune de ces clés de réussite, nos experts de la Transformation Digitale et de l’Expérience Client vous accompagnent sur une démarche bout en bout, de la stratégie à la mise en œuvre. Contactez-nous !



*Multicanalité : variété des canaux de contact, indépendants les uns des autres.
*Cross-canalité : variété des canaux de contacts, parfois complémentaires les uns des autres.
*Omnicanalité : synergie entre les canaux de contact, au service d’une expérience client optimale
.

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Pro Santé Connect : un service d’authentification à fort potentiel

Pro Santé Connect : un service d'authentification à fort potentiel

7 juillet 2022

– 3 min de lecture

Erik Zanga

Manager Architecture

J’ai analysé Pro Santé Connect, un service fort intéressant avec plein de potentiels, réalisé dans les règles de l’art et qui suit les standards actuels du domaine de l’authentification. Mon retour : j’adore ! (oui bon laissez-moi mes kiffes hein…).

Pro Santé Connect, c’est quoi ?

Il s’agit d’un service d’authentification et d’identification des professionnels de santé.

Ce service est construit sur les bases des standards du marché actuel : OAUTH2 pour l’authentification et, cerise sur le gâteau, de l’OpenID Connect pour avoir le complément d’information d’identification qui va bien : que pouvons-nous demander de plus ?

À quoi sert Pro Santé Connect ?

Ce service permet qu’un organisme d’état certifie :

Pour être clair, il fonctionne un peu comme France Connect, mais son caractère médical, associé aux caractéristiques spécifiques de la profession, sécurisé et complété par l’OiDC, ouvre la possibilité d’exploiter beaucoup plus d’informations : quel est son lieu de travail ? dans quel établissement ? quelle spécialisation médicale le professionnel pratique ? et d’autres encore…

Pour finir, ces informations peuvent être propagées à des applications tierces, avec un simple transfert de jeton sécurisé, ce qui permet d’éviter les surcoûts et les efforts d’authentification à plusieurs niveaux.

Et alors, on en pense quoi de ce service d’authentification ?

J’adore. Je n’aurais pas fait mieux, ni pire… Techniquement ça a l’air de tenir la route et même plus.

L’utilisation de standards reconnus et plébiscités par le marché, alors que personnellement j’en ai ch…, pardon bavé… Veuillez m’excuser, j’ai eu un peu de mal dans le passé avec des standards d’interconnexion mal documentés, incompréhensibles… Ils étaient pondus par des organismes publics qui, dans un souci de sécurisation, avaient rédigé des documents illisibles et impossibles à utiliser. Bref, je pense qu’ils n’ont jamais rencontré de problèmes de sécurité, vu que personne n’a dû réussir à les implémenter…

Dans le cas de Pro Santé Connect, ceux qui ont déjà implémenté de l’OAUTH2 ou de l’OiDC, se retrouvent dans un cadre familier, clair, bien documenté, enfin un vrai plaisir (bon au moins de mon point de vue hein… laissez moi ce plaisir…). Pour les autres, ces standards sont tellement bien documentés que, avec un peu d’effort de lecture, on peut vite en comprendre les concepts.

Des informations certifiées, complètes, simples à lire ? Il est où le pépin ?

C’est beau tout ça, magnifique, dans ce monde parfait nous n’avons plus rien à craindre ! Plus de questions à se poser ! Nah…

Bon ce n’est pas forcément le cas, une alerte reste d’actualité et se base sur un concept cher à pas mal de DSI : la qualité des données traitées et leur fraîcheur.

Si le service a une chance de marcher tel qu’il est présenté, la collecte des informations devra se faire :

Or, la fusion de plusieurs référentiels dans un seul (le RPPS), en cours, plus l’effort que l’ANS semble mettre dans cette initiative, laissent présager des bons résultats.

En conclusion

La voie est la bonne, techniquement pas de surprise, une implémentation reconnue et éprouvée, un service qui nous plaît !

Et maintenant nous attendons le même service pour les personnes physiques, en lien avec Mon Espace Santé et les domaines associés !