17 octobre 2025
– 5 minutes de lecture
Thomas Jardinet
Manager Architecture
“La gouvernance, la gouvernance, la gouvernance, mais vous n’avez que ce mot dans la bouche vous autres consultants !” Pas faux. Et à force de l’avoir entendu chez nos clients concernant la gouvernance de l’API, nous l’avions souvent mis de côté à la suite. Jusqu’à ce que par effet balancier, des clients reviennent nous voir pour avoir notre avis sur le sujet. Évidemment on se dit qu’il y a une tendance naissante, alors nous affutons nos convictions, préparons nos slides, travaillons un peu sur le sujet chez nos clients, jusqu’à ce que cette mini-bulle se dégonfle à nouveau. L’histoire de l’informatique étant un éternel balancier, et comme nous avons pu accumuler de l’expérience, quel meilleur moment, où tous nos clients n’ont de yeux que pour l’IA, ses LLM et ses POC à la réussite aléatoire, que de finaliser notre vision ! Et quel meilleur moyen que par le biais d’un framework ?
Bien sûr il faudrait qu’il soit simple, adaptable, compréhensible. Adapté aux petites structures comme aux grandes.
Qu’il serve de base de travail, quitte à le modifier en profondeur. Et que cet article soit le plus autoporteur possible, aussi. Et le plus droit au but !
Et bien sûr, nous nous portons disponibles pour toute explication à l’oral, n’hésitez pas à nous contacter !
Let’s begin : Quelles sont les besoins et les rôles ?
Vous savez à quoi on reconnaît l’architecte ? C’est celui qui à chaque fois demande “Quel est le besoin ?”. Besoins et rôles sont très liés.
Faisons simple alors et voici donc la liste des rôles (à raccourcir ou à compléter selon vos besoins) :
De Small à Large Governance – La bonne taille de tee-shirt pour votre gouvernance !
Via notre expérience empirique, les besoins de gouvernance peuvent être très simples comme très larges. De plus, un même rôle peut être attribué à une ou plusieurs personnes à temps plein, comme on peut avoir un pool de personnes portant la même casquette de responsabilité. C’est avant tout une question de charge. Nous évoquons ce sujet, car c’est souvent par la question “Qui va s’occuper de quoi” qui vient en premier. Alors que c’est la question qui devrait arriver à la fin seulement. Quel est le besoin ? Quel est le besoin ? Et… Quel est le besoin ? Le besoin d’une gouvernance, c’est de définir les rôles et interactions, par rapport aux enjeux que l’on a. Savoir qui fait quoi, ce n’est que de la déclinaison opérationnelle de ce qui doit être pensé en amont.
Bref, par rapport aux rôles vus dans le schéma centralisé, quels sont ceux qui sont utiles, ou pas vraiment utiles ?
Après décentralisé/centralisé, c’est à nos yeux la deuxième question !
Maintenant voyons comment ces rôles s’agencent.
Nous les avons découpés en trois catégories :
- Think – On réfléchit aux APIs futures, et au futur de la plateforme ;
- Design – On designe les APIs ;
- Build & Run – On les implémente, et on suit le run.
Ensuite selon la taille des équipes et des ambitions, nous avons défini trois tailles de gouvernance.
La large, pour les organisations qui auront plus de 40 personnes concernées

La médium pour 15-40 personnes :

Et la small pour moins de 15 personnes :

Centralisé ou décentralisé ?
Grande question à se poser. Et c’est un grand débat ! Nous sommes chez Rhapsodies assez fan des organisations décentralisées, ne serait-ce que parce que c’est ainsi que nous sommes organisés. Certes. Mais les organisations décentralisées évitent les bottlenecks organisationnels. Y compris dans les grandes organisations. Néanmoins, les contraintes de spectre de compétences, de maturité, peuvent faire pencher la balance vers une organisation centralisée. Il n’y a pas forcément de règle tacite qui saurait dire rapidement. Disons que l’on peut chercher au début à avoir une équipe centralisée d’API Management, pour ensuite progressivement décentraliser au fur et à mesure de l’augmentation de la maturité des équipes. Ce qui s’entendrait parfaitement. Mais en gros cela change quoi centralisé ou décentralisé?

Pour ceux qui verraient flou en regardant cette image, nous allons la faire simple.
En centralisé, l’équipe API s’occupe de tout – La définition, la roadmap, l’implémentation, la mise en production, etc.
En décentralisé, l’équipe API ne s’occupe que du cadre (frameworks techniques, documentaires, organisationnels, validation des APIs définies). Tout le reste, c’est aux équipes projets de le faire.
Et forcément, les tâches à minima des équipes API varient du coup.
En centralisé nous avons ce scope de responsabilités (qui les contiennent toutes) :

Quand en décentralisé, forcément le scope est plus restreint (et du coup l’effet bottleneck est beaucoup moins élevé) :

C’est en tout cas à nos yeux une grande étape de la réflexion. L’autre étape étant de visualiser la charge et les enjeux que vous pouvez avoir.
Ah ! Et point important ! Les rôles que nous mettons sont bien à voir dans l’idée d’une organisation totalement centralisée, ou totalement décentralisée. A vous de ventiler les rôles que vous voyez dans le schéma centralisé dans votre propre organisation, pour identifier quel rôle sera centralisé ou non.
Conclusion
Retraduisons, un framework, c’est un cadre de travail. Rien ne vous empêche de l’alléger ou de le surcharger. Vouloir l’exécuter tel quel serait un non-sens, car vous devez l’adapter à vos besoins. Nous espérons en tout cas qu’il vous aidera à y voir plus clair sur les besoins de gouvernance récurrents dans le monde des APIs. Et n’hésitez pas à nous contacter pour avoir nos retours voir même les vôtres !